Amicale 
des déportés
d'Auschwitz 
CERCLE D'ETUDE 
de la DEPORTATION 
et de la SHOAH
en coopération avec 
le Ministère de l’Education Nationale
APHG

 
 

POUR UNE HISTOIRE DES JUSTES

Avec LUCIEN LAZARE, expert auprès de Yad Vashem, 
ancien professeur au lycée René Cassin de Jérusalem.
Conférence au Lycée Edgar Quinet, 63, rue des Martyrs 75009 Paris - 10/12/2003

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Compte Rendu
Bibliographie
3 photos
cr
" Nous ignorons ce qu’est un juif, nous ne connaissons que des hommes ",
répondit un jour André Trocmé, pasteur du Chambon-sur-Lignon, au préfet qui lui annonçait que ses services viendraient procéder au recensement des juifs hébergés sur le Plateau.
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Marie Paule Hervieu dédie cet après midi sur les justes à Albert Grinholtz
et remercie la Comité France pour Yad Vashem pour son aide, en particulier Corinne Melloul.

Une vidéo enregistrée par Yad Vashem France, nous présente le témoignage de François Flageollet qui en 1944, vosgien prisonnier de guerre, a ravitaillé deux gamines juives, Rose et Régina, internée au camp de Burgau, sous-camp de Dachau. Tous les jours il leur lançait du pain par-dessus les barbelés dans les joncs. Rose lui a fait obtenir la médaille des Justes.

Aujourd’hui des petites maisons ont été construites sur l’emplacement du camp.

Marie Paule Hervieu présente Lucien Lazare, alsacien, résistant, sauveteur d’enfants. Parti vivre en Israël en 1968, il a été proviseur du lycée René Cassin à Jérusalem. 

L’histoire personnelle de Lucien Lazare.

Il est né en 1924, habitait à Metz, était réfractaire à tout embrigadement. Elevé dans le culte des valeurs de la République, il voyait des régimes autoritaires se développer en Europe.

Puis il y a eut l’exode, la défaite. Sa famille s’est retrouvée à Lyon.

Et très vite des mesures ont été promulguées par le régime du maréchal Pétain à l’encontre des juifs. Il a éprouvé le besoin de rencontrer d’autres juifs. Il est allé au cercle d’étude de la synagogue. Il s’est retrouvé sous l'uniforme des EIF, mouvement des éclaireurs israélites de France. Le mouvement des EIF proposait la rébellion contre les parents, mais aussi contre le régime de Vichy.

Le 26 août 1942, les cadres des EIF ont basculé dans la clandestinité et sont devenus des sauveteurs. En juillet, il avait fait un camp d’été, dans la Haute Loire, dans une zone déshéritée où on n’avait jamais vu un juif. Les cadres ont été réunis à la synagogue de Lyon, leur demandant d’être prêts à tout appel pour sauver des juifs en danger.

Le samedi suivant, ils ont dû recueillir 108 enfants juifs étrangers qui venaient d’être soustraits du camp improvisé de Vénissieux. Dans les 24 h, ces 108 enfants de 2 à 15 ans, ont été placés dans des familles d’accueil et des institutions. Comme il restait une quinzaine d’adolescents, ils ont reçu l’ordre de rouvrir les camps d’été en Haute Loire, de les habiller en uniforme d’EIF.

Voilà comment il est passé du stade de scout malgré lui, à sauveteur d’enfants juifs clandestins.

Ensuite, il a organisé des convois d’enfants destinés à être placés en Suisse, par Annemasse. Il n’était pas passeur lui-même.

Quand il a voulu écrire une histoire de la Résistance juive, il a constaté qu’il y avait une forte tension entre les mouvements clandestins de résistants communistes juifs, des résistants juifs sionistes, religieux ou laïques. Les juifs communistes voulaient recruter, dès 1942, des combattants. Les autres mouvements étaient réfractaires à l’idée de passer à la lutte armée. Leur vocation c’était de sauver des juifs, fabriquer des faux papiers, prospecter des familles pour y placer des enfants, des clandestins juifs. Lorsque viendra le mouvement d’insurrection nationale, alors les mouvements non communistes passeraient à la lutte armée.

Donc en août 1944, il a reçu l’ordre de rejoindre le maquis dans la région lyonnaise , puis celui des EIF dans le Tarn, dans le Sidobre, ce qu’il fait dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, " nuit fatale ". Son train est resté coincé à Brive. Pendant une semaine il a essayé d’avoir un laisser passer pour rejoindre la compagnie Marc Haguenau où étaient des EIF.
 

Les Justes de France.

Pourquoi ce titre, pourquoi cette obsession par Israël de détecter des personnes qui ont sauvé des juifs en Europe ? C’est un devoir de mémoire, de gratitude. 

Reconstituer le sauvetage des juifs d’Europe, c’est une interrogation sur l’avenir à travers ce thème.

Les justes n’attendent rien de qui que ce soit. Le sauvetage a été extrêmement rare C’est le fait d’une minorité marginale. Les sauveteurs sont parfois réfractaires à l’idée de se voir décerner un titre. Il importe que cette histoire soit connue.
 

Pourquoi le titre de juste ?

Il existe depuis 2000 ans dans la tradition juive. Il est appliqué à des hommes, à des femmes, qui sont des amis du peuple juif. On a donné le titre de " juste parmi les Nations " au conquérant perse Cyrus qui a décrété le retour de tous les déportés des bords du Tigre et de l’Euphrate, vers leur lieu d’origine. C’est un titre qui a été choisi pour rendre hommage à ceux qui ont vu dans les juifs des êtres humains.

Il y a aussi des motivations scientifiques et pédagogiques.

Les justes se sont dressés contre une puissance militaire formidable, sans armes, sans violence et ont réussi à mettre en échec le projet primordial d' Hitler. C’est la victoire la plus éclatante de la deuxième guerre mondiale. La mémoire nationale n’a pas assez intégré l’action des justes. 
 

Qui sont les justes ?

Il y a eu des tentatives de dresser un portrait robot des justes il y a 15 ans. " The altruistic Personality ".

L’être humain ne répond pas à des lois mathématiques. Il y a une frange de " peut être " dans chaque être humain.

- Parmi les hauts fonctionnaires de préfecture, la plupart ont été des serviteurs du maréchal ou bien passifs. Or il y a des exceptions, des anti Papon. L’intendant de police de Toulouse était un anti- Papon. Des hommes ont saboté des mesures antijuives.

Même chose pour l'épiscopat. Les sauveurs appartiennent à toutes les catégories sociales.

Il y a aussi plus de 50 % de femmes parmi les justes. Les femmes, mères, étaient tiraillées entre deux tendances : protéger leur propre cellule familiale car héberger un enfant juif c’est dangereux, mais la femme a une sensibilité qui la rend vulnérable aux malheurs d’autrui ou capituler aux raisons du cœur. Les femmes sont plus nombreuses à capituler aux raisons du cœur.

Les femmes ont trouvé des solutions " féminines ", comme Germaine Ribière, de l' Amitié chrétienne, à Lyon. Déguisée en femme de ménage, avec un seau et une serpillière, elle a pu prévenir des juifs que la Gestapo avait tendu une souricière.
 

Comment procède t-on au recensement des justes ?

Les justes sont des personnes modestes, timides, qui ne se manifestent pas. On ouvre un dossier à partir du témoignage de quelqu’un qui a été sauvé pour le faire passer en commission à Yad Vashem. En Europe, les justes ont agi spontanément, sans préparation. Mais il y a des différences, d’ordre géographique entre la France et la Hollande, selon que le pays est sous administration directe allemande ou avec un gouvernement légal comme la France de Vichy, où l’Allemagne compte sur les autorités de Vichy pour les arrestations, l’internement, le transport à la frontière. Dans les rouages administratifs, il y a des personnalités qui ont fait le contraire. Il y a eu des circonstances locales. 

Conclusion

L’Etat d’Israël est soucieux de l’avenir de l’homme et entreprend une recherche systématique des sauvetages. Est-ce que le livret républicain intègre l’histoire du sauvetage ? L’APHG devrait intervenir dans ce sens.

Il est nécessaire de mettre en valeur l’histoire du sauvetage. Parce que cela fait ressortir que le fait d’être sauveur est une question de responsabilité individuelle.

Nous sommes partiellement tous des sauveurs mais aussi des assassins. C’est à nous de choisir.

Il y a deux valeurs fondamentales à cultiver qui sont la clef de ce que sera notre avenir, la responsabilité individuelle et la bonté. 
 

Débat
Claudine Herbomel, Quinette, a retrouvé mademoiselle Gineste, secrétaire de monseigneur Théas, qui l’a cachée dans un cloître.

Lucienne Roudil, Quinette, souligne qu’à côté des justes, il y a eut de nombreuses personnes anonymes qui ont aidé des juifs : le passeur de la ligne de démarcation, quelqu’un qui offre une chambre d’hôtel un soir, il y a eut des gestes de bonté qui ne sont pas répertoriés, des gens qui ont manifesté un acte d’humanité.
Jeannette Dreyfus déplore que le gouvernement français ne reconnaisse pas les justes. Claire Romi, de Yad Vashem France précise qu’il y a une journée des justes en France qui est célébrée en même temps que la rafle du Vel d’hiv, le 16 juillet.

Madeleine Kahn, Quinette, pose une question à propos des Italiens dans le sud- est de la France, l’armée italienne a eu une action de protection des juifs contre les Allemands et contre Vichy. 

Une remarque est faite sur le Danemark qui a transféré les juifs de son territoire pour les emmener en Suède, c’est un cas unique, celui d’un gouvernement qui a refusé de collaborer et qui a bénéficié de l’aide d’un officier allemand, (Georg Duckwitz), répond Lucien Lazare. 

Roger Herman voudrait avoir des précisions sur l’action de la Mosquée de Paris qui aurait sauvé des juifs. On a des bribes d’informations, pas de témoignages.

Renée David, de Strasbourg, souligne que la responsabilité individuelle ne va pas sans un certain milieu éducatif. Elle a été sauvée par H. Bartoli, entourée d’amis résistants aux doctrines nazies et à Vichy. D’autre part, la pitié est la seule vertu naturelle selon Rousseau que porte chaque être en ce monde qui permet la sociabilisation.

Mireille Boccara remercie. Lucienne a été sauvée par une Savoyarde. Le courage n’est pas donné à tout le monde.

Bella Goldstein, Quinette, rappelle que chaque pays occupé a sa propre histoire. Au moment où le débarquement a lieu en France, une majorité d’enfants a été sauvée, pour d’autres pays, c’est l’horreur. En Hongrie avec les croix fléchées, l’extermination s’est déroulée à un rythme infernal. Les ravages ont été plus important qu’en France. Elle a eu de la chance.
http://www.educreuse23.ac-limoges.fr/loewy/realisations/enfants/bella.htm

Lucien Lazare souligne l’importance des données chronologiques. 

Raphaël Esrail précise que les justes sont des résistants qui n’ont pas été considérés comme tels, même s’ils ont fait des faux papiers, ont été déportés, fusillés. Il n’est pas convaincu que le gouvernement de Vichy ait aidé les juifs. En Belgique, la population a œuvré pour aider les juifs.

Témoignage d’Henri Bartoli
Henri Bartoli, lycéen, puis étudiant à la faculté de droit, avait des relations d’amitiés avec Marcel David dont Renée était la fiancée. 

La guerre éclate. Deux actions vont se mêler. 

Son frère a été exécuté par les Allemands, le 1er juin 1940, ayant refusé de les renseigner sur les positions françaises à Narwick. Aussi est-il motivé pour mener des actions de distribution de journaux clandestins, des actions avec l’Amitié Chrétienne, contre le film " Le juif Süß " avec des camarades de l’école de chimie, ils mettent dans la salle  des ampoules de gaz lacrymogène que les gens écrasent à l’entracte.

Il flanquait des raclées aux injurieux. Il diffuse Témoignage chrétien, "France craint de perdre ton âme ". Il distribue des faux papiers avec son père médecin qui a comme client des employés de la mairie du 4ème à Lyon. Une mine de faux papiers authentiques. 

Le grand tournant, ce sont les rafles de 1942, la chasse aux juifs, le STO. 

Il est embauché par le CNR pour préparer la politique économique après la guerre. Agent de liaison dans l’armée secrète, il part à Paris, à la fondation Thiers et apprend que la fiancée de Marcel et sa mère sont arrêtées. Dans la nuit du 6 au 7 , elle jette un mot par les toilettes à Drancy qu’un cheminot apporte à la fondation Thiers. Alors Marcel chez qui loge Georges Duby le rejoint à Paris
Des contacts sont pris avec l’abbé des petits rats de l’Opéra, qui à Provins peut inscrire des noms dans les blancs des registres de baptêmes et mariages.

Au commissariat aux questions juives, Henri Bartoli raconte que sa fiancée, Renée Moterel, est catholique, mais le commissaire n’a pas l’air convaincu devant ses papiers. Alors il évoque un oncle, évêque auxiliaire à Bruxelles. Il obtient un papier d’aryanité provisoire et file à Drancy où un garde mobile menace de l’enfermer avec les autres.
Renée qui parlait allemand a eu des interrogatoires avec Aloïs Brunner, elle a décrit des villes allemandes, elle avait été à Vienne, en 1937, et comme il était viennois, cela lui a plu. Sa mère a été déclarée demi-juive. Elles ont été libérées toutes les deux., le 9 mars à 12h.Et après…Il a continué la résistance au réseau Catanga. Renée traduisait des documents allemands qu’un Russe leur procurait. Il aimerait que soient déclarés justes ceux qui ont aidé les juifs qui ont été arrêtés, déportés, et ceux qui l’ont payé de leur vie.
 

Témoignage de Roger Belbeoch.
C’est un Breton de Douarnenez. Dans sa famille d’origine ouvrière, on a toujours lutté contre le fascisme et la guerre. Son père est un combattant de 1914-1918. Pendant l’entre deux guerres, il a lutté contre les amis des Allemands. C’est février 34, puis le Front populaire, puis ils ont lutté contre la non-intervention en Espagne. Pendant ce temps il poursuit ses études au cours complémentaire, passe le concours d’entrée à l’école normale et travaille aux PTT en 1938.
Avec la débâcle, il devait se replier sur Clermont Ferrand mais se retrouve à Lyon en 1940 avec ses camarades. Il a entendu parler de l’appel du 18 juin. Ils essaient de rejoindre de Gaulle, ils errent à Sète, Toulouse, Foix, Toulouse, Bordeaux, pour passer la frontière espagnole, mais c’est un échec et ils rentrent à Paris.
Ils contactent des gens du PC. Il est entré au Front National (PC), pour défendre la liberté.

Ils ont fondé un groupe de FTP. Ses camarades ont expliqué au père qu’il fallait qu’il entre dans la police. Il est affecté au quartier Bel Air dans le 12ème, commis aux écritures. Il a tous les cachets, les cartes d’identité et il fait des faux papiers. Il s’est fait des relations parmi les gardiens d’immeubles, des garçons de bureau qui travaillait pour l’organisation Todt.

Tout de suite, il a eu les registres de juifs qui étaient astreints à résidence surveillée. Les juifs devaient émarger tous les jours, autrement, il devait les dénoncer. Ses camarades pensent qu’il ne peut pas s’occuper des juifs, mais lui ne veut pas les " balancer ". Aussi leur donne t-il 15 jours pour qu’ils partent et pendant ce temps, il signe à leur place. Il a fait des certificats de travail, de résidence, des papiers pour les juifs. Un gars de Libération Nord, un juif de 18 ans, a eu besoin d’une fausse carte d’identité.
Le 6 septembre 1942, des inspecteurs viennent l’arrêter. Il est amené au commissariat des questions juives. Il entre avec sa tête de breton, il s’attendait à ce qu’on lui reproche les fausses cartes. On le met en présence du jeune homme juif dans un état épouvantable. 

Il s’est mis à les insulter et le commissaire l’a fait passer à tabac par des inspecteurs des brigades spéciales. Il avait le coccis et 2 côtes cassés. Il a pu être sauvé par ses camarades. Le préfet de Blois est intervenu. Il a été emmené à l’hôpital Saint Antoine et il est parti en Bretagne où il est resté deux mois. Comme il était aussi préposé au courrier, il recevait des lettres de dénonciation qu’il déchirait et grâce à ses amitiés avec les concierges, il faisait prévenir les juifs que des policiers allaient venir les chercher. Rentré à Paris, il a demandé à être réintégré. Ses camarades l’ont envoyé à Nogent. Il a poursuivi la résistance et l’aide aux juifs.

Il a fait des faux papiers à une femme qui ne portait pas l’étoile jaune, ainsi qu’à ses enfants et à son compagnon accusé de cacher des juifs.

Il faut être blindé pour faire le métier de policier. Ils ont arrêté son amie qui avait 18 ans sur son lieu de travail, la mère, le père sur son lieu de travail, vendeur dans une chapellerie à Charenton.

Le 19 août 1944, il a repris la préfecture de police avec des policiers, " tous résistants ".
Il est juste, ancien combattant volontaire de la résistance et interné résistant.
 

Le docteur Pasquier de Yad Vashem France dit que les jeunes doivent s’intéresser au sauvetage, aux discours positifs. Comment un individu, si modeste soit-il, a pu réagir ?

Sur le plateau cévenol avec le Chambon sur Lignon, 5000 juifs ont été sauvés par 5000 chrétiens, qui étaient en partie des descendants de huguenots, le film de Pierre Sauvage, " Les armes de l’esprit " relate cette odyssée.

En 1963, est créé le département des justes à Yad Vashem. Depuis, plus de 15 000 médailles ont été remises dans 30 pays européens, dont environ deux mille en France.

Nicole Mullier, décembre 2003

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Pour en savoir plus :

Webographie :
Maquis de Vabre : http://www.ac-toulouse.fr/histgeo/monog/albi/resistarn/textes/action.htm#Vabre

A propos du dictionnaire des justes : Introduction sur Adélaïde Hautval
http://www.sdv.fr/judaïsme/perso/philosem/hautval.htm

Le site de D Natanson : http://perso.wanadoo.fr/d-d.natanson/justes_sommaire.htm

Le Chambon sur Lignon : http://www.ville-lechambonsurlignon.fr/histoire2.html

A Nancy des policiers ont protégé des juifs : le 18 juillet 1942 ils ont prévenu 385 juifs.
http://www.sdv.fr/judaisme/perso/philosem/nancy.htm

Cercle d’étude : http://aphgcaen.free.fr/cercle/enfants.htm

Bibliographie :
LAZARE Lucien :
- L'abbé Glasberg, Le Cerf, 1990
- La Résistance juive en France, Stock, 1987
- Le Livre des Justes, J.C. Lattès, 1995
- La Résistance juive, un combat pour la survie ; Editions du Nadir de l'Alliance Israélite universelle, 2002
- coordinateur du Dictionnaire des Justes de France : (1962 - 1999) : suivi de la liste des titres décernés en 2000, 2001 et 2002, Arthème Fayard /Yad Vashem Jérusalem, 2003 

France de Vichy :
MARRUS et PAXTON, Vichy et les Juifs, Calmann-Lévy, 1981

KLARSFELD Serge, Vichy-Auschwitz, la "solution finale" de la question juive en France, Fayard, 2001

HAUTVAL Adélaïde, Médecine et crimes contre l'humanité, témoignage, avant propos de Claire Ambroselli, Présentation et postface d'Anise Postel-Vinay, Actes Sud, 1991.

POUJOL Jacques, Les protestants francais entre 1939-1945 - dictionnaire thématique et biographique , Editions de Paris - Max Chaleil, 2000

BOLLON (G) "La Montagne vellave, terre d'accueil" - Actes du Colloque : "Le Plateau Vivarais-Lignon, Accueil et Résistance - 1939-1944" - Ed. SHM, 1992.

SCHNEIDER Peter, Encore une heure de gagnée, Comment un musicien juif survécu aux années du nazisme. Grasset, 2002

http://www.edition-grasset.fr/chapitres/ch_shneider4.htm

HALTER Marek, La force du bien, édité en Livre de Poche. 

ZEITOUN Sabine, Ces enfants qu'il fallait sauver, Albin Michel, 1989

FRALON José-Alain, Le juste de Bordeaux, Mollat Editeur, 1995. 

JOUTARD Philippe, Poujol Jacques et Cabanel Patrick, Cévennes, terre de refuge, Presses du Languedoc-Club Cévenol, 1987

DELPARD Raphaël, Les justes de 1'Ombre, Jean-Claude Lattès, 1995. 

ZACHARY Dominique, La patrouille des enfants juifs, deux albums BD de Jean-Claude Servais, La lettre froissée. 

BOEGNER (le pasteur) (1940- 1945), Carnets, présentés et annotés par Philippe Boegner, Fayard, 1992. 

BOEGNER Philippe, Ici on a aimé les juifs, Ed. JC Lattès 1982

WERBELL Frederick E. et Clarke Thursthon, Wallenberg, le héros disparu, Belfond, 1987

WEILL Joseph, Le combat d'un juste, Editions Cheminements, octobre 2002

DELATTRE Lucas Fritz Kolbe - Un espion au coeur du IIIe Reich, Denoël 2003
 

Films : 
La liste de Schindler, film de Spielberg

La colline aux mille enfants, film de Jean-Louis Lorenzi

Les Enfants de Chabannes, film de Lisa Gossels et Dean Wetherell

Au revoir les enfants, film de Louis Malle

Les armes de l’esprit, film de Pierre Sauvage : http://www.chambon.org/

Nicole Mullier, décembre 2003

mise en ligne D Letouzey 12/2003
http://aphgcaen.free.fr/cercle.htm