Mercredi 2 Juin 2004
La mémoire et l'oubli
:
L'internement des tsiganes en
France 1940-1946
Avec Emmanuel Filhol,
chercheur au centre de recherches tsiganes de ParisV,
et au centre de recherches Épistémé de
Talence
et
Jacques Sigot
pour l'histoire du camp de Montreuil-Bellay
Trois interventions :
. Une conférence par Emmanuel Filhol,
chercheur au centre de recherches tsiganes de ParisV, et au laboratoire
Epistémé de Talence- Bordeaux I
. La présentation du camp de Montreuil- Bellay
par Jacques Sigot
. La projection du film " Route de Limoges " avec Raphaël
Pilhosio, le réalisateur.
Henry Bulawko reconnaît que le sujet est
original et rappelle un souvenir du camp d’Auschwitz, où en allant
travailler à la centrale électrique, il voyait des familles
tsiganes, entourées de barbelés. Ils avaient quelque à
manger. On ne se saluait pas, on se regardait avec curiosité. Et
un jour, le camp des tentes avait disparu. Plus de barbelés, d’hommes
de femmes et d’enfants, il n’y avait plus rien. Il a eu la réponse,
ils avaient été gazés. C’était le deuxième
groupe qui avait subi le sort des juifs.
Cette après- midi, c’est pour lui une façon
de se libérer d’une dette envers les Tsiganes.
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I- La mémoire et l’oubli : L’internement
des tsiganes en France. 1940-1946 :
Emmanuel Filhol travaille sur l’histoire des représentations
et des persécutions du monde tsigane en France. Qu’est-ce que représente
l’internement des Tsiganes au sein de la communauté française
? Une bagatelle, du nom d’une gravière, où une Tsigane réfugiée
du nord de la France, avait eu le droit de s’installer pendant que les
hommes étaient déportés pour faits de résistance.
Lorsque seul, un fils revient, le maire d’un village de Dordogne veut les
envoyer dans les "confins sableux " des Landes, ce à quoi renchérit
le sous- préfet.
La société française a considéré
comme mérité l'internement des tsiganes, de 1940 à
1946, en France.
On peut constater la présence ancienne, dès
1427 à Paris, des Egyptiens, Sarrasins, Bohémiens, nomades,
Roms, Manouches, Gitans, Kalés, arrivés de l’Inde. Ils ne
sont pas l’objet de rejet et objet de mépris jusqu’au XVII siècle.
Il y a dans les villes un sentiment de sympathie à l’égard
des Egyptiens qui excellent dans les arts et dans le spectacle, ce qui
fait qu’ils sont accueillis favorablement par la noblesse.
Colbert, avec le code noir, interdit aux nobles de les
recevoir dans leurs châteaux, et les menace, s’ils ne se sédentarisent
pas, de se retrouver aux galères pour les hommes et d’avoir les
cheveux rasés pour les femmes.
La loi du 16 juillet 1912 institue la création
du carnet anthropométrique -il est appliqué jusqu'en 1969
- , selon la méthode mise en place par Alphonse Bertillon dans
les années 1880 pour ficher les criminels : empreintes digitales
de tous les doigts de la main, caractéristiques anthropomorphiques,
photos de face et de profil, à partir de 13 ans révolus.
L’application se fait très vite dans le contexte du racisme scientifique
du XIX ème siècle, et de ses composantes racialistes.
Pendant la Première guerre mondiale :
Les Romanichels alsaciens-lorrains sont particulièrement
visés, pas seulement ceux qui sont sur les territoires de l'Alsace-Moselle
libérés, mais ceux qui, ayant opté en 1871 et 1872
pour la France, se trouvent à l’arrière du front. Ils sont
arrêtés en tant qu'Alsaciens-Lorrains mais surtout en tant
que Romanichels au motif qu'ils peuvent être des espions susceptibles
de donner des informations à l'ennemi. Dès septembre 1914,
on les expédie dans 75 camps spécialement créés.
Les institutions et les fonctionnaires cultivent déjà
la culture de l’obéissance. Les micro- pouvoirs acceptent l’internement
proposé. On a le cas du maire de Crest qui s’est plaint que le tribunal
avait accordé une peine trop légère à un Tsigane.
Sans doute le juge était un protestant qui, par solidarité
avec un persécuté, n’avait pas été trop sévère.
Les Tsiganes sous Vichy
Par le décret du 6 avril 1940, de la République
finissante, signé par Lebrun, les Tsiganes, soupçonnés
d’espionnage, deviennent des voyageurs assignés à résidence.
Les Allemands imposent bientôt l'internement
dans des camps
25 camps existent en août 1940, puis ils
vont laisser la place à des camps plus importants, comme celui de
Montreuil-Bellay. Ce sont des camps improvisés, gérés
par Vichy. Les familles se retrouvent dans le dénuement le plus
complet. Les conditions de vie sont lamentables, dans des forts, des gares
abandonnées, des carrières, des tôles. Dans le froid,
la boue, la faim, le mépris. Des responsables signalent le manque
d’hygiène, mais ne font rien pour aider ces familles.
Le cortège des injustices, du mépris, des
vexations, est resté en mémoire chez les Tsiganes. Des témoins,
qui avaient 13-14 ans à l’époque, se souviennent des formes
de mépris affichées à l’égard des nomades,
"voleurs de poules ".
Cette situation va perdurer dans des conditions dramatiques
comme à Poitiers, où juifs et Tsiganes sont enfermés.
Il y a de nombreuses tentatives d’évasion qui se soldent vite par
des arrestations, surtout en passant la ligne de démarcation.
Ce drame se prolonge jusqu’à la fin mai 1946.
4 camps fonctionnent. On veut fixer les nomades pour les préparer
à la sédentarisation.
A Poitiers, 70 personnes sont déportées
à Oranienbourg-Sachsenhausen, en janvier 43. Un déporté
est revenu en 1945 en Dordogne. Il est assigné à résidence
par le préfet de Lorraine, témoin d’une non-reconnaissance
à l’égard d’une souffrance tsigane.
Cette mémoire n’a pas opéré dans
la société française qui n’a pas cherché à
savoir. Ce sont des mauvaises victimes comme les juifs et les prostituées.
La plupart des camps ont disparu ce qui n’a pas facilité
le travail de mémoire. Mais les victimes n’avaient rien oublié.
Du côté des communes, les élus n’ont
rien voulu savoir, allant jusqu’au deni quant à l’existence des
camps, ou à la fin de non recevoir. On caviarde la réalité,
on dénie aux Tsiganes le fait qu’ils aient été déportés.
Aujourd’hui, il existe 4 stèles, plus celle de
Laval. Une plaque à Mérignac indique qu’il y avait un camp
ouvert par le préfet en 1941 pour les politiques, les étrangers,
les Juifs, mais les nomades n’y figurent pas. Alors que ce camp regroupait
les Tsiganes de la Gironde depuis l'automne 1940 !
Les Tsiganes n’ont pas oublié
cette page noire de leur existence.
Au cours du débat, Emmanuel Filhol, dit que son
intérêt pour les Tsiganes, est lié à l’enfance
dans les Vosges, et à ses voyages sur les routes d’Europe Centrale,
et à son travail sur l’interculturalité en Espagne, où
des Sarrasins, il est passé aux nomades "égyptiens ".
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II- Le camp de Montreuil-Bellay par Jacques
Sigot
Jacques Sigot, " instituteur de campagne ", le premier
en 1983 à avoir parlé de ces choses auxquelles il s’intéresse
depuis 1959. Il est "nomade " et a des comptes à régler avec
la République. Il a vu les Français mettre dehors les Allemands,
et ensuite il n’allait pas aller en Algérie faire la guerre. Il
a été renvoyé de l’école normale, a été
suppléant en Picardie, a enseigné au Maroc, et s’est retrouvé
à Montreuil-Bellay.
Il a étudié l’histoire de la région.
Il y a des ruines à Montreuil-Bellay et 8 ans après son arrivée,
il a appris que c’était celles d’un camp. Il a entrepris une monographie
sur des ruines et a retrouvé des archives et des survivants d’un
camp d’internement de Tsiganes, en France. Il a fait un livre qu’il a publié
à compte d’auteur.
Sur 200 000 Tsiganes, en France, 6000 étaient
internés, car la France est "pauvre " et ne veut pas payer pour
les camps.
Jacques Sigot propose de présenter le camp,
de dire qui sont les Tsiganes, et de montrer des documents par diaporama.
Le diaporama nous montre divers documents, comment
des gens venus de l’Inde vers l’an mille, passent le Bosphore, arrivent
en Grèce dans une région nommée petite Egypte, et
en tirent le nom d’Egyptien, gypsies, gitans, Azingaros, tsiganes avec
un S pour le peuple, et avec un Z pour les musiciens.
Un groupe part vers l’Europe de l’Est, les Roms,
un autre, vers l’Europe du Nord, les Manouches, et un vers l’Espagne,
l’Afrique du Nord, le Maroc, les Gitans. Trois peuples qui vont
se séparer. Ces gens vont vivre des situations différentes.
Il n’y a pour eux qu’une réalité, c’est
la famille, et leur rêve, c’est de voyager, de se rassembler dans
un endroit agréable.
Alors qu’ils sont en France depuis le Moyen Age, on les
considère toujours comme des étrangers. Ils vont traverser
la Bohême, et l’empereur de Bohême, les condamne à pèlegriner
pendant 7 ans pour expier leurs fautes.
En 1682, déclaration de Louis XIV contre les Bohémiens,
car on a besoin de monde pour les galères.
En 1895, ils sont recensés pour la première
fois.
En 1912, le carnet anthropométrique leur est appliqué.
Par décret du 6 avril 1940, signé par Lebun, ils doivent
stationner dans les communes sous surveillance policière. Ils sont
interdits dans la bande côtière.
Montreuil-Bellay, "capitale de guerre des gitans " titre
la revue de Vichy, "toute la vie ". Parqués derrière une
double rangée de barbelés électrifiés et des
miradors. Les Montreuillais venaient le dimanche voir le camp, camp d’internement
arbitraire pour des Républicains espagnols, des clochards, des Tsiganes,
des prostituées, des civils allemands. |
Historique
du camp de Montreuil-Bellay par Jacques Sigot :
C’est,
à l’origine, une poudrerie que le ministère de l’Armement
fait construire au cours du premier semestre de 1940. Sont embrigadés
des soldats républicains espagnols qui ont fui leur terre perdue,
vite astreints à ces travaux forcés. Le 19 juin 1940, les
entreprises et les Espagnols se sauvent sous la menace des Allemands qui
arrivent à Montreuil-Bellay le 21 juin.
Jusqu’en
mars 1941, le site devient un stalag que l’Occupant fait entourer
de barbelés, gardé par l’occupant qui y interne des militaires
en fuite et des civils, une quinzaine de nationalités dont tous
les ressortissants britanniques de l’Ouest de la France, pendant qu’Hitler
attaque l’Angleterre. C’est la seule période où le camp est
administré par l’ennemi. Après quelques libérations,
surtout de civils ; les soldats français sont envoyés en
Allemagne comme prisonniers. Les Anglais sont regroupés à
Saint-Denis, près de Paris.
Du
8 novembre 1941 au 16 janvier 1945, la France en fait un camp de concentration,
selon la terminologie de l’époque, pour "individus sans domicile
fixe, nomades et forains, ayant le type romani.". De " type romani
", comme le précise le préfet du Finistère dans un
texte retrouvé dans les archives, ce qui indique le caractère
raciste de la mesure. Ces Tsiganes, par familles entières, viennent
d’une multitude de petits camps ouverts suite au décret du 6 avril
1940 signé par Albert Lebrun, dernier président de la 3e
République, décret stipulant que ces nomades doivent être
rassemblés dans des communes sous surveillance de la police.
Sont
aussi internés des clochards arrêtés dans les rues
de Nantes au début de l’été 1942. Jusqu’en février
1943, tous sont gardés par des gendarmes puis, par des gendarmes
et des jeunes gens de la régions qui échappent ainsi au STO
en France.
Le
camp est bombardé par les alliés en juin et juillet 1944.
Les Tsiganes sont alors parqués dans un autre lotissement de l’ancienne
poudrerie.
Première
quinzaine de septembre 1944, sont enfermés derrière les barbelés,
145 soldats vaincus du Reich dont 107 Géorgiens, que l’on appelle
" Russes blancs ", fidèles à l’ancien régime, et 30
Italiens, puis des collaborateurs du Montreuillais. Ces derniers sont ensuite
envoyés dans le camp de Châteaubriant.
Les
Tsiganes réintègrent leurs baraquements début octobre
et ne quittent Montreuil que le 16 janvier 1945. Ils sont alors transférés
dans les camps de Jargeau (Loiret) et d’Angoulême (Charente) où
certains resteront jusqu’en mars... 1946.
Du
20 janvier au 20 novembre 1945 sont internés à Montreuil
796 civils allemands, dont 620 femmes et 71 enfants, arrêtés
dans l’Alsace reconquise et précédemment regroupés
au Struthof. Beaucoup décèdent au cours des mois de l’hiver.
Les rejoignent au printemps des soldats allemands après la fin de
la Poche de Saint-Nazaire, et, pendant l’été, des femmes
hollandaises qui avaient épousé des nazis. Fin novembre,
ces internés sont transférés dans le camp de Pithiviers,
dans le Loiret.
Au
printemps 1946, un escadron d’un régiment de Chasseurs d’Afrique
de l’armée française occupe encore le site débarrassé
de ses barbelés et de ses miradors.
Les
installations sont enfin vendues aux enchères par les Domaines le
22 octobre 1946.
Le
site est rendu à son propriétaire, pharmacien à Montreuil-Bellay.
Le
16 janvier 1988, suite aux démarches effectuées par Jacques
Sigot et Jean-Louis Bauer, une ancienne victime, est inaugurée
dans l’enceinte de l’ancien camp une stèle, la première
pour un ancien camp de concentration pour Tsiganes, mais les demandeurs
durent en payer les frais, ce que fit Jacques Sigot aidé de quelques
amis.
Montreuil-Bellay,
le site de Jacques Sigot
Bibliographie
de Jacques Sigot
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Le camp en 1944
photographié du haut de l'un des miradors
par la fille du directeur. (Archives Jacques Sigot)
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III- Projection du film "route de Limoges
" 2003, avec Raphaël Pilhosio, réalisateur.
Le camp de concentration de la route de Limoges, à
Poitiers, fut un lieu d'internement et de déportation vers les camps
d'extermination nazis. Des juifs et des Tsiganes y ont été
enfermés. Aujourd'hui, des logements ont été construits
sur le site du camp.
Deux internés, une femme juive et un homme tsigane,
témoignent de ce qu'ils ont vécu.
Félicia Combaud insiste sur la solidarité
qui existait entre les Juifs et les Tsiganes dans le camp. Elle raconte
que les Tsiganes étaient formidables pour les juifs. Ils nous jouaient
de la musique, ils simulaient des bagarres pour laisser des juifs s’échapper.
Jean Louis Bauer raconte son internement dans
les camps de Poitiers, de Montreuil-Bellay et de Jargeau. Il se rappelle
des choux et des navets, de la faim et de la fête quand il trouvait
une patate dans sa gamelle. Il raconte toute la misère des camps.
Les gardiens, c’était pour ne pas partir en Allemagne qu’ils les
gardaient et ils ont envoyé des Tsiganes au STO, à la place
des Poitevins. Lorsqu’ils ont été libérés,
à Noël, en 1945, sans rien ni personne pour les accueillir,
avec la mère, ils ont couché dans des buissons à l’abri
du vent. Le père, déporté en Allemagne, n’est pas
revenu.
Depuis 20 ans, il lutte pour faire apposer des stèles
commémoratives sur les lieux de souvenir.
A Jargeau, il a fallu mettre que c’était les Allemands
qui les avaient enfermés.
" Nous, on est les oubliés de l’histoire.
" conclut Jean Louis Bauer. |
Les derniers Tsiganes ne sont libérés du
camp des Alliers qu'à la fin du mois de mai 1946
Les Tsiganes français n’ont pas été
déportés à Auschwitz, sauf des Tsiganes raflés
dans le Pas de Calais.
La loi Besson du 31 mai 1990 oblige les villes de plus
de 5000 habitants à prévoir des conditions de séjour
pour les nomades.
Une cérémonie a lieu à Berlin pour
commémorer l’insurrection des Tsiganes du 16 mai 1944, au camp des
familles à Auschwitz II, il y a soixante ans.
Des Sinti et Roma, qui faisaient partie de la Wehrmacht
ont été déportés directement du front à
Auschwitz. Aussi lorsque le soir du 16 mai, 50 à 60 SS armés
de mitrailleuses, confinent les Tsiganes dans leurs baraques, puis leur
donnent ordre de sortir, les détenus attendent, armés de
bêches, haches, pieds de biche, que les SS entrent dans les baraques
pour prendre leurs armes. Les SS qui savaient qu'il y avait des militaires
parmi les Tsiganes reculent. Puis certains Tsiganes seront transférés
à Buchenwald, comme "aptes au travail ". Les 2900 restants, des
vieux, des femmes, des enfants, des malades seront tous gazés dans
la nuit du 2 au 3 août 1944.
Le génocide de 500 000 Tsiganes a été
refoulé en Europe. Les Tsiganes ont aussi participé à
la résistance armée en France, en Yougoslavie, en Pologne,
et en URSS.
1500 survivants, et Romani Rose, représentant des
Tsiganes en Allemagne, réclament que la construction du monument
de l’holocauste des Tsiganes dans le centre de Berlin, ne soit pas encore
retardé, et demandent l’inscription d’une citation tirée
d’un discours du président Herzog :
" Le génocide des Sinti et Roma a été
exécuté sur la base même de la folie raciale, avec
la même intention et la même volonté de l’extermination
planifiée et définitive que celui des juifs. Ils ont été
assassinés dans l’ensemble de la sphère d’influence des nationaux-socialistes,
systématiquement, et par famille, du bébé jusqu’au
vieillard. "
Pour en savoir plus :
Le Cercle d’étude : http://cercleshoah.free.fr
Article, livres et sites
Bibliographie du Centre d'études tsiganes
http://www.etudestsiganes.asso.fr/livres/livres.html
Henriette ASSEO, Les Tsiganes. Une destinée européenne,
Paris, Gallimard, 1994
Denis Peschanski - La France des camps (1938-1946), thèse
de doctorat, 2000
http://histoire-sociale.univ-paris1.fr/cherche/Peschan2.htm
Denis PESCHANSKI, Les Tsiganes en France 1939-1946, avec
la collaboration de Marie-Christine Hubert et Emmanuel Philippori, CNRS
Editions, 1994.
Marie-Christine HUBERT, Les Tsiganes en France 1939-1946.
Assignation à résidence, Internement, Déportation,
4 Tomes, Thèse de Doctorat, Université Paris-X-Nanterre,
Décembre 1997
Emmanuel FILHOL, La mémoire et l'oubli, L'internement
des Tsiganes en France, 1940-1946, Centre de recherches tsiganes, L'Harmatttan,
2004
P. VION, Le camp de Jargeau. Juin 1940-Décembre
1945. Histoire d’un camp d’internement dans le Loiret, mémoire de
maîtrise de l’Université d’Orléans, sous la direction
de Y. Durand, 1988 (édité par le Centre de Recherche et de
Documentation sur les camps d’internement et la Déportation Juive
dans le Loiret, Orléans, 1995)
P. LEVY, Un camp de concentration français : Poitiers
1939-1945, Paris, SEDES, 1995
J. SIGOT, Un camp pour les Tsiganes… et les autres. Montreuil-Bellay
1940-1945, Bordeaux, Editions Wallada, 1983
(édition revue et enrichie publiée en 1994,
sous le titre Ces barbelés oubliés par l’histoire. Un camp
pour les Tsiganes… et les autres. Montreuil-Bellay 1940-1945) ;
Maryvonne Braunschweig - Martine Giboureau -
La persécution des Tsiganes par le régime nazi et par
le régime de Vichy (pdf)
Evelyne Py, Mémoire-Net, Approches croisées
:
http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=135
http://www.memoire-net.org/article.php3?id_article=247
Des liens sur le site de Nicole Mullier
http://mapage.noos.fr/nmullier/ecjs/racisme/lienstziganes.htm
Emmanuel Filhol « L’internement et la déportation
de Tsiganes français : Mérignac-Poitiers-Sachsenhausen, 1940-1945
», Revue d’histoire de la Shoah, n° 170, Septembre-Décembre
2000, pp. 136-182
http://www.episteme.u-bordeaux.fr/publications_filhol/Mer.pdf
Emmanuel Filhol Les Tsiganes en Gironde pendant
la Seconde Guerre mondiale, Annales du Midi (2002)
http://www.episteme.u-bordeaux.fr/publications_filhol/Anna.pdf
Marie-Christine Hubert, L'internement des Tsiganes en
France 1940-1946 (U de Vérone)
http://centri.univr.it/resistenza/indesiderabili/hubert.htm
Guenter Lewy, La Persécution des Tsiganes par les
nazis ,
trad. par Bernard Frumer, préface d'Henriette
Asséo, les Belles Lettres, 2004
http://www.nouvelobs.com/articles/p2044/a229288.html
Arc-et-Senans - 12 mars 1999, colloque, les gens du voyage
:
http://artic.ac-besancon.fr/histoire_geographie/Documents/Coltsig.htm
Les Tsiganes, Jacques TARNERO
http://www.anti-rev.org/textes/Tarnero95a/racismes-2.html
Tsiganes (en Allemagne):
http://crdp.ac-reims.fr/memoire/enseigner/memoire_histoire/tziganes.htm
Claire AUZIAS, Samudaripen, le génocide des Tziganes,
l'esprit frappeur,
http://www.monde-diplomatique.fr/2000/10/GANDINI/14404
|
Compte-rendu : Nicole Mullier - mise ne ligne
DL dletouzey__ac-caen.fr
http://aphgcaen.free.fr/cercle.htm

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