CHRONIQUE INTERNET

HISTORIENS & GEOGRAPHES No 392

par Daniel LETOUZEY * 
(APHG CAEN, Lycée Marie Curie Vire)
(* secrétaire de la Régionale de Basse-Normandie)
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Internet en débats
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14-18  - 39-45
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 Hommes et réseaux

Depuis 1997, cet article sur Internet et ses usages dans l’enseignement de l’Histoire, de la Géographie,
de l’Education civique témoigne des activités multiples développées par nos collègues.
Nicole Mullier, Evelyne Py, Cécile de Joie, Yves Guiet, François-Xavier Ducellier, François Legros
ont été particulièrement sollicités pour cette édition.
Les sites mentionnés dans ce texte ont été consultés avec une liaison ADSL.
Une version actualisée de ce texte rédigé en mars 2005 est disponible à http://aphgcaen.free.fr

Le site de la Régionale de Caen annonce les activités locales, héberge les chroniques précédentes
et diffuse les textes élaborés par le Cercle d’étude de la déportation et de la Shoah.
Les choix proposés dans ce texte n’engagent ni l’association, ni la revue.-
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INTERNET EN DEBATS - DEBATS SUR INTERNET

" Dix ans qui ont changé le monde " 
Le magazine Wired, " le magazine emblématique des nouvelles technologies de la baie de San Francisco ", vient de publier en août 2005 un dossier sur " 10 Years That Changed the World ". Wired met l’accent sur les hommes et les femmes qui ont fait et qui continuent de faire le réseau (" We are the Web " - " A Decade of Genius and Madness " - " The Birth of Google ". Le Monde a préféré mettre l’accent sur le côté marchand et traiter le sujet dans sa page Entreprise.

Le second souffle de l'Internet - Libé 06/09
Libération rappelle que, grâce au réseau, " vos semblables sont désormais à portée de clic "
Le quotidien poursuit : " La matrice de l'Internet 2.0 prend la forme bizarroïde d'une " longue queue " (" The long tail "), du nom de l'article publié en octobre 2004 dans Wired. Chris Anderson, le rédacteur en chef, explique brillamment pourquoi le futur des marchés culturels en ligne (musique, cinéma, information, etc.) réside non pas dans quelques mégatubes de masse mais dans des millions de marchés de niches cachés au fin fond de la toile. L'auteur en veut pour preuve le fait que 57 % des livres vendus chez Amazon sont des titres qui ne sont pas disponibles dans les rayons des librairies traditionnelles, et que la consommation musicale de services en ligne comme iTunes diffère radicalement de celle des habitués du rayon musique des hypermarchés Wal-Mart. Certes, reconnaît Chris Anderson, chacun de ces titres puisés au fond du catalogue ne sont achetés qu'en toutes petites quantités, mais si on cumule tous les " non-hits " de la longue queue, on obtient un marché qui dépasse largement celui des hits. "
http://www.liberation.fr/page.php?Article=321486


" Bibliothèques numériques, l'usager d'abord ".
http://aphgcaen.free.fr/chronique/googbv.htm
 

En décembre 2004, Google a annoncé la numérisation et la mise en ligne de 15 millions d’ouvrages, dans les six ans à venir. 

Google Library : http://www.google-library.com/
Google Print : http://print.google.com/ et 

Nous avons déjà évoqué les réactions à l’annonce de la Bibliothèque Google, notamment celle de JN Jeanneney. Depuis, l’entreprise a décidé de prendre son temps. (Le Monde 14 août 2005).
http://minilien.com/?AvcshlWMh7

Les articles récents soulignent l’absence de prise en compte des besoins et des pratiques des utilisateurs. Pour Marie-Christine Linck et Véronique Mesguich, " le débat ne se résume pas à un affrontement entre culture et argent, entre matériel et virtuel, entre technologies et contenus, entre contenus et contenants, entre initiatives publiques et privées, entre Europe et Etats-Unis. Il s'agit avant tout de prendre en compte la diversité des utilisateurs et pas seulement la richesse exceptionnelle des fonds ". Libération, Rebonds, 22/07/2005
http://www.liberation.fr/page.php?Article=312676

Un exemple concret : lors de la préparation des ateliers multimédia, pour les RDV de l’Histoire, Gallica a servi a repérer le discours prononcé par Emile Combes, le 13 septembre 1903, lors de l’inauguration du monument de Renan à Tréguier. La France Laïque, l’ouvrage dans lequel ce discours a été publié, est proposé en version scannée. La forme est respectée, mais l’exploitation informatique du texte n’est pas encouragée. http://clioweb.free.fr/dossiers/1905/combes.htm


INTERACTIVITE ET RECHERCHE DOCUMENTAIRE :
 

Pour un Internet en 3 clics : 

Clioweb, un site personnel et indépendant, 
a été conçu comme une tour de contrôle
au service des enseignants et de leurs élèves. 

En moins de 3 clics, on accède à BCDI en ligne, 
à Newseum et à la presse quotidienne, 
au Web Gallery of Art et à la recherche d’images, 
aux forums Schoolhistory et SLN Geography, 
aux sites personnels recensés par Gilles Badufle… 
Cette page d’accueil est complétée par la page "102 sites",
une amorce d’annuaire en histoire, en histoire de l’art,
en géographie… 
A la pratique, ce choix restreint fait gagner du temps 
dans la saisie parfois aléatoire des adresses 
(celle d’un site académique exige 137 caractères,
presque deux lignes…).

- Une amorce d’annuaire en histoire et en géographie
En géographie - France régions, Méditerranée, Afrique, 
Amérique latine, Chine, Trois Gorges

En histoire - Histoire de l'art, histoire économique,
14-18, 39-45, histoire des femmes, 
Enseigner la Shoah, la guerre d'Algérie, 
histoire du Canada… 
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ECJS - La presse en ligne

La Laïcité
" La laïcité, c’est l’affirmation simultanée de trois valeurs qui sont aussi des principes d’organisation politique :
- La liberté de conscience fondée sur l’autonomie de la personne et de sa sphère privée, 
- La pleine égalité des athées, des agnostiques et des divers croyants, 
- Le souci d’universalité de la sphère publique, la loi commune ne devant promouvoir que ce qui est d’intérêt commun à tous. 

Ainsi comprise, la laïcité n’a pas à s’ouvrir ou à se fermer. Elle doit vivre tout simplement, sans aucun empiétement sur les principes qui font d’elle un idéal de concorde, ouvert à tous sans discrimination.
La notion de laïcité ouverte est maniée par ceux qui en réalité contestent la vraie laïcité, mais n’osent pas s’opposer franchement aux valeurs qui la définissent. Que pourrait signifier ouvrir la laïcité, sinon mettre en cause un de ses trois principes constitutifs, voire les trois en même temps ? "
Henri Pena-Ruiz, Histoire de la laïcité - Gallimard Découvertes, 2005
http://clioweb.free.fr/debats/laicite.htm

LOI n° 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés »
L’APHG a pris position contre la loi du 23/02/2005, dont l’article 4 stipule : " Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord… ". http://www.ldh-toulon.net/article.php3?id_article=500
Cet article a suscité de nombreux débats, par exemple dans les émissions " Bouge dans ta tête ",ou " La Nouvelle Fabrique " que l’on peut écouter une semaine en différé sur internet. Dans le dernier numéro de la revue L’histoire, Claude Liauzu développe le point de vue des opposants à cette loi. A Vire, la presse locale s’est fait l’écho de ces débats, dans un article mis en ligne avec l’autorisation de son auteur. Un colloque est prévu en juin 2006, sans doute à Lyon. http://clioweb.free.fr/debats/colovb.htm

" Brigitte Lainé, l’archiviste dont le témoignage avait été déterminant en 1999, lors du procès intenté par Maurice Papon contre l'écrivain Jean-Luc Einaudi, vient enfin de retrouver ses dossiers, après six ans et demi de placard. Philippe Grand est parti à la retraite sans avoir retrouvé son honneur ". (d’après Libération, 17 octobre 2005)

Katrina et la Nouvelle Orléans :
Comme lors du Tsunami en Asie, la catastrophe a suscité, sur le Web, une multitude d’articles et de reportages, parmi lesquels il était souvent difficile de choisir.
Libération, par exemple, a souligné la dimension sociale (" Katrina balaie les non-dits raciaux " - 26/09/2005), évoqué le rôle des blogs (" Katrina met l'Internet en transe " - 31/08/2005), et des rumeurs (" Katrina : comment la rumeur s'est retrouvée sous presse " - 3/10/2005). Un point de vue a mis en évidence les différences de points de vue entre médias suisses et médias français.
Pour les images, l’excellent Digital Globe, que nous avions utilisé pour Banda Aceh, est à nouveau incontournable. http://www.digitalglobe.com/katrina_gallery.html
Aurélie Pech et Anne Philippon en France, les collègues de SLN en Grande-Bretagne ont proposé des pistes de travail à leurs élèves. http://aupech.free.fr/katrina/katrina.htm
http://annejo.perso.cegetel.net/textes/seconde/module/katrina.htm

TPE IDD

Les thèmes nationaux des TPE pour l’année scolaire 2005-2006 ont été définis dans la note de service n° 2004-061 du 27 avril 2004 ( B.O. n° 18 du 6 mai 2004)
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/30/MENE0501720C.htm
http://www.education.gouv.fr/bo/2004/18/MENE0400771N.htm


TICE et HG EN COLLEGE ET EN LYCEE :
 

Croquis en terminale et mutualisation :

Les sujets initialement prévus pour la session de juin sont en ligne (en dossier documentaire, " La confrontation américano-soviétique 1947-1989 " aurait avantageusement pris la place des " évolutions culturelles en France ". Le croquis portait sur la façade atlantique de l’Amérique du nord et sur l’organisation spatiale de la Mégalopolis japonaise. Pierrick Gaucher, Claude Robinot, Francis Monthé, Vincent Capdepuy, Jacques Muniga ont traité le premier sujet, leurs propositions sont disponibles en ligne. Cette Chronique publie le travail d’Yves Guiet sur la Mégalopolis japonaise.
http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/gephg/ipr/examens.htm - http://clioweb.free.fr/carto/croquis.htm


Yves Guiet, La mégalopolis japonaise
http://www.educreuse23.ac-limoges.fr/loewy/siglim/default.htm
 


JP Collicard, Le marché du pétrole - La carte du mois

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World Wind - Google Earth
Depuis quelques mois, deux applications conçues par la Nasa et par Google permettent de visualiser et d’exploiter des animations réalisées à partir d’images satellites et de données géo-référencées. 
http://clioweb.free.fr/images/geoimages.htm

Mappemonde a consacré deux articles à ces outils à découvrir d’urgence :
Sébastien Le Corre, Laurent Jégou " La Terre revisitée par la NASA " (N°78 - 2005).
Emilie Duc, Google Earth (N° 79). 
Laurent Jégou a conçu un tableau comparatif.
http://mappemonde.mgm.fr/index.html
 

Le port de Tokyo vu par Google Earth

Le port de Tokyo vu par Worl Wind 

Le port de Tokyo, Magnard Geo Terminale

Le port de Tokyo ( Google Earth, détail)

" Google vous offre sa vue sur le monde ", un article très clair de De Volskrant, a été traduit et reproduit dans Courrier International (8/09/2005). http://clioweb.free.fr/images/geoimage.htm
Les images proviennent surtout des satellites Landsat et Quickbird. Il ne s’agit pas d’images en temps réel, mais elles sont dans l’ensemble assez récentes. Sur chaque espace, les concepteurs ont choisi les plus expressives. Chaque image peut être analysée, zoomée, servir de départ à un survol virtuel (utiliser la molette de la souris). Des affichages en 3 D sont proposés, et les professionnels peuvent intégrer leurs propres données. L’article de Mappemonde donne en exemple le Mont St Helens, les ouragans tropicaux (dont Katrina…), Port-Saïd, le relief de la Corse, et évoque quelques erreurs possibles dans la restitution du relief (falaises d’Etretat).

Cette chronique propose la comparaison entre deux vues du port de Tokyo. Le plan du Magnard de terminale a été fourni aimablement par Jean-François Joly. Marc Lohez a repéré une carte japonaise du port. 
http://www.kouwan.metro.tokyo.jp/english/port/map.htm

A l’origine, l’installation de World Wind nécessitait le téléchargement d’un très gros fichier (175 MO). Les informaticiens l’ont réduit, en septembre, à 45 Mo. Pour les utilisateurs de Windows XP, l’installation et la prise en main sont très simples et très rapides ; pour les autres, il faut installer au préalable deux applications Microsoft.

Google, qui a racheté l’entreprise Keyhole en 2004, propose un logiciel moins volumineux (17 Mo). La définition des images semble meilleure, et le chargement plus rapide, ce qui peut servir dans certains établissements où la connexion n’est pas ultra-rapide. Mais Google est le premier concepteur à imposer l’utilisation de Windows XP (ou windows 2000). Les utilisateurs de Linux et les possesseurs de Mac sont, pour l’instant, ignorés. http://earth.google.com/index.html

Tous les utilisateurs soulignent l’attrait de ces applications, dont il existe aussi des versions professionnelles payantes. " De l’approche des continents et océans par simple clic de souris au parcours, en trois dimensions, des grands ensembles de relief, le professeur comme les élèves, sont conquis par ce globe virtuel. L’essayer, c’est l’adopter définitivement en classe comme à la maison ". Dans les deux cas, les utilisateurs mettent en commun leurs trouvailles (hotspots).
http://www.worldwindcentral.com/hotspots/
http://www.googleearthhacks.com/

La réflexion sur les usages pédagogiques a été amorcée en juillet sur la liste H-Français. Evelyne Py souligne l’intérêt pour l’étude des paysages urbains (" Les divers quartiers de Chicago prennent un sens concret et les élèves voient en continu ce que les photographies du manuel ne laissaient que deviner ".)

Pour l’instant, la complémentarité des deux logiciels ne fait aucun doute : NWW propose un index exceptionnel des noms de lieux ; Google Earth semble plus ludique et plus fluide. Les deux applications valorisent davantage le territoire des Etats-Unis, Google mettant en images davantage les espaces de « l’axe du mal ».
MSN annonce la prochaine sortie de Virtual Earth, sur un concept proche de celui de Google.
http://www.virtualearth.com/

En salle des professeurs, la qualité des images ne laisse indifférent aucun collègue, surtout chez les scientifiques. Deux organismes américains, mettant à disposition du grand public des outils simples, font sans doute plus pour la diffusion et l'utilisation de l'imagerie que des années de formation coûteuse réservée à un petit noyau de profs.

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L’option " histoire des arts au lycée Romain Rolland de Clamecy 

(présentation par Cécile de Joie) - http://lyc58-romain-rolland.ac-dijon.fr/Pedago/HDA/HDA.htm

L’option " histoire des arts " attire, chaque année, une vingtaine d’élèves en classe de seconde. Ils sont encadrés par une équipe pluridisciplinaire (histoire, arts plastiques, éducation musicale) qui se partage trois heures d’enseignement hebdomadaires. Les thèmes de travail sont en liaison avec le patrimoine local (Clamecy médiéval, villa d’Escolives-Sainte-Camille, musée archéologique d’Auxerre, ville gallo-romaine d’Autun et musée Rolin, et à quelques minutes du lycée, le site de Chevroches récemment fouillé).

Textes officiels : http://www.education.gouv.fr/bo/2002/hs6/default.htm
Le site d’Escolives : http://membres.lycos.fr/archeoescolives

En 2004, les élèves ont étudié l’enlèvement des Sabines dans l’art, de l’époque moderne à l’époque contemporaine. Par équipe de trois, ils ont d’abord étudié le récit légendaire, avant de recenser les reproductions d’œuvres illustrant cet épisode de l’histoire romaine. Chaque groupe a mené l’analyse d’une œuvre. Le résultat de ces recherches a été livré sous forme d’une page html, visible sur le site de l’établissement. http://lyc58-romain-rolland.ac-dijon.fr/Pedago/HDA/HIDASabines.htm

Le récit de l’enlèvement des Sabines a été étudié à partir des récits d’Ovide et de Plutarque. Dans sa Vie de Romulus, ce dernier peut écrire : " Ce n’était pas pour outrager les Sabines que les Romains en vinrent à ce rapt, mais afin d’unir les deux peuples en un seul ".
http://www.unicaen.fr/rome/romeOld/geographique/s_aemilia15.html
 

Tous les groupes ont ensuite eu à décrire l’œuvre étudiée
Dans le cas de la sculpture réalisée par Giambologna, L’enlèvement d’une Sabine (Florence), la description commence ainsi : " Le second personnage est représenté d’une façon qui montre clairement que c’est lui, le Romain, qui a le rôle principal dans ce récit. C’est sans doute pour cette raison que l’artiste l’a sculpté se tenant debout, plus grand que les deux autres personnages. Il soulève et porte la jeune femme ; sa jambe droite est légèrement pliée, son pied droit repose sur une pierre. Entre ses jambes, un Sabin accroupi lève la main pour se protéger le visage… "
http://gallery.euroweb.hu/html/g/giovanni/bologna/rape.html

Une étude juste et sensible de la palette utilisée par Pietro Da Cortona dans son tableau "L'enlèvement des Sabines" a été menée par un autre groupe.
http://www.wga.hu/frames-e.html?/html/p/pietro/cortona/rape_sab.html

Un dernier groupe a cherché à illustrer l’importance de la composition dans l’œuvre de Jacques-Louis David : " Toute la lumière du tableau est concentrée sur Hersilie, montrant que c’est elle la personne à la base de toute cette histoire, et que le dénouement dépend d’elle. Une forteresse médiévale occupe la partie haute du tableau. Les couleurs froides (bleu, gris) utilisées pour le ciel renforcent la sensation de déchirement. C’est un temps d’orage. Dans la partie inférieure, il y a beaucoup de personnages, de chevaux, de lances. C’est un moyen d’exprimer la violence de la guerre ".
http://www.ac-orleans-tours.fr/lettres/coin_prof/LOUVREDU/strabisme/sabines.htm

Lors de la présentation orale des travaux devant la classe, les élèves ont insisté sur les influences croisées entre certains artistes, notamment entre David et Picasso, ou entre Giambologna et Arturo Martini. Le web ne sait pas traduire la richesse des échanges entre élèves lors de cette présentation finale.

En 2004-2005, un nouveau thème a été choisi, celui de la Naissance de Vénus. Dans un tel travail, l’analyse des œuvres, la recherche d’un vocabulaire technique approprié, la mise en contexte dans une période artistique posent plus de difficultés aux élèves que la réalisation des pages internet.

Au second semestre, les élèves ont participé à une découverte du Clamecy médiéval avec un guide-conférencier. Ils ont restitué cette visite sous la forme d’une présentation virtuelle de la collégiale, un travail qui sera poursuivi en 2005-2006. 
En 2005-2006, l’exposition virtuelle aura pour thème " Le labyrinthe ".

Le site de l’Atelier de cartographie (Sciences-Po), présenté dans la Chronique n° 384, a été fortement réorganisé. Les entrées " Nouveautés " et " I-Biblio " donnent accès aux cartes récentes. L’ancienne entrée thématique est toujours accessible. http://www.sciences-po.fr/cartographie/

François-Xavier Ducellier, l’auteur du site http://perso.wanadoo.fr/paysfertois/ propose ses coups de cœur sur le site académique de Nantes.
La préhistoire à St Germain en Laye (Le fait religieux a supplanté cette période, dans le secondaire…).
http://www.musee-antiquitesnationales.fr/homes/home_id20392_u1l2.htm
L'exposition " La population... et moi ", à la Cité des sciences.
http://minilien.com/?ZO8h1k4qYl
Jacques Besson et ses machines (Grenoble vers 1540).
http://bib.ensmp.fr/theatrum/index.htm
Van Gogh, l’intégrale. http://www.vangoghgallery.com/international/french/index.html
Le pharaon (Institut du monde arabe). http://www.imarabe.org/pharaon/index.html


SECONDE GUERRE MONDIALE :

Normandie - Mémoire, l’association qui a impulsé les célébrations du 60eme anniversaire poursuit son travail. Un des projets vise à faire correspondre des collégiens, des lycéens et des vétérans, notamment américains et britanniques. http://www.normandiememoire.com/accueil.php

Parallel catastrophes ? Uniqueness, Redemption and the Shoah.
Teaching history a publié en 1998 un compte rendu de l’ouvrage de Michael Burleigh’s Ethics and Extermination (1993), par Nicolas Kinloch.
http://194.93.140.245/pdfs/TH/104kinloch_shoah.pdf
 
 

" Triangles rouges à Auschwitz - Le convoi politique des 45 000 " - Autrement 2005
Le 6 juillet 1942, un millier de militants communistes et cinquante Juifs quittent le camp de Compiègne pour Auschwitz. En mai 1945, seuls 119 de ces déportés étaient encore en vie. 
Les "45000 " sont éliminés très vite, dans les six premiers mois de détention, morts de faim, de froid, de maladie mais aussi massacrés par les kapos, les chefs de block et les SS ou encore sélectionnés et envoyés à la chambre à gaz. On constate que les déportés juifs du convoi ont été tués ou sont morts plus vite que les autres "
Ce livre, qui s’appuie sur le témoignage des survivants, retrace l’histoire d’une déportation exceptionnelle et longtemps ignorée, décidée en représailles aux attentats organisés par le Parti communiste contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht.

Lors de sa conférence pour le Cercle d’étude, Claudine Cardon-Hamet a conclu sur 2 points essentiels :
- La complexité d’Auschwitz,
- La transmission indispensable des valeurs de la Résistance.

CNRD 2006 : "Résistance et monde rural ".
" Ce thème peut être l’occasion de réfléchir sur la Résistance du monde rural, les rapports entre la résistance urbaine et le monde rural, la relation des résistances avec l’espace rural.
Les recherches des élèves pourront porter, entre autres, sur les aspects de la Résistance - par exemple les maquis, les refuges, le camouflage des réfractaires et des persécutés - qui témoignent du rôle décisif joué par la population des campagnes dans la lutte contre l’occupant ".
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/15/MENE0500664N.htm

GRANDE GUERRE : Les monuments aux morts dans l’Orne - L’exemple de Céaucé.

Historiens & Géographes a publié les photos en couleur de ces monuments (n° 389)
http://clioweb.free.fr/dossiers/monuments/ceauce.htm
 

Céaucé, une commune de l’ouest du département de l’Orne, a 2 monuments aux morts :

- Au centre du bourg, un premier, inauguré le 22 septembre 1901, rappelle les combats de 1870. A la sortie du bourg, un second, en forme de calvaire, commémore les morts de 14-18.
Céaucé est un des exemples étudiés par Gérard Bourdin dans son travail sur " Les monuments aux morts dans l’Orne, Pour le deuil ou pour l’exemple ? " (Le Pays Bas-Normand, N° 3, 1991).

http://clioweb.free.fr/dossiers/monuments/ceauce.htm

Le monument de Céaucé, à la gloire de la garde nationale mobile, très présente dans le Bocage, est inauguré en septembre 1901. " Sur un socle de granit s’érige un soldat, un jeune soldat, calme et fier, l’œil vif, le visage énergique, l’attitude résolue. Ce n’est pas le soldat blessé que l’on a trop vu, c’est celui dont le front obstiné semble plein de la devise qui est à l’ordre du jour de cette fête : " Oublier… Jamais ! ".

Albert Christophle, le député républicain qui a financé le monument, a été préfet de l’Orne pendant " l’année terrible ", puis député de 1871 à 1885 et de 1887 à 1902. Il vante la Révolution et la République : " C’est le 22 septembre 1792 qu’un soldat - jusque-là obscur - Kellermann, à la tête de 10 000 hommes à peine, repoussait l’attaque des 40 000 alliés que l’Europe avait envoyés au secours de la Monarchie…Les républicains de 1901 ne peuvent l’oublier, et c’est pourquoi je salue avec vous le monument qui s’élève en face de vous et qui représente, à nos yeux, l’honneur, la fidélité, le dévouement politique, le respect des morts, l’avenir dans l’avenir, la sécurité et la confiance dans les destinées de la France républicaine ". Selon le député, l’armée de la République n’a que des défenseurs. " L’armée n’a rencontré ici que des admirateurs. Il n’est personne ici qui l’ait combattue. Tous, au contraire, nous l’aimons, nous la glorifions, nous la considérons comme le boulevard le plus solide de l’ordre public et de toutes nos libertés ".

En 1901, le sous-préfet parle clairement de l’Alsace-Lorraine et de l’espoir de la Revanche : 

" Vous devez élever vos enfants dans l’amour de la France qui est notre mère à tous, vous devez leur inculquer la haine de l’Allemand et vous devez surtout leur apprendre que tout homme qui n’est pas prêt à verser jusqu’à la dernière goutte de son sang pour sauvegarder l’intégrité de notre territoire, est un lâche et par conséquent, indigne d’être Français.

Vous, vétérans, vous apprendrez à vos fils que si nous avons cravaté nos drapeaux de noir et de vert, c’est parce que nous portons dans nos cœurs le deuil de nos compagnons d’armes morts au champ d’honneur ; et que nous avons l’espérance qu’un jour viendra où nous briserons les chaînes qui retiennent captives l’Alsace et la Lorraine sous le joug du Teuton vainqueur ".

A partir de 1902, l’arrondissement de Domfront, socialement démocratique, dominé depuis 1869 par le centre gauche, passe par réaction contre la politique anticléricale menée à partir de 1899, sous la domination de députés nationalistes, très à droite, ouvertement anti-dreyfusards… Après 1902, les notables de la droite ornaise développent des thèmes nationalistes, en plaçant l’idée de Patrie au dessus de tout autre concept. En 1911, une médaille commémorative de la guerre de 1870 est instituée par les pouvoirs publics. A travers les discours officiels apparaissent, à la veille de 1914, les deux sources du nationalisme : la république et la patrie pour la gauche modérée ; la nation, la France éternelle pour la droite nationaliste et catholique.  Les deux tendances ont à leur manière valorisé l’armée et préparé, dans le souvenir de la guerre de 1870, l’affrontement de 14-18 et l’Union sacrée. Il faut noter qu’en 1906, le conseil municipal de Céaucé s’oppose à la venue du percepteur charge de faire l’inventaire. http://clioweb.free.fr/dossiers/1905/ceauc06.htm

A Céaucé, le monument aux morts de 14-18 a la forme d’un calvaire, un soldat évoquant les batailles de l’Yser et de la Somme, l’autre, les batailles de Verdun et de la Marne. Dans le département de l’Orne, 43 autres communes ont également édifié des calvaires ; en additionnant les simples croix, les calvaires, les statues de saints, Gérard Bourdin constate que la moitié des monuments a une connotation religieuse.

Les derniers numéros du Pays Bas-Normand portent sur " la Résistance dans l’ouest de l’Orne pendant la seconde guerre mondiale ", sur " Papiers et papetiers dans le Bocage normand sous l'Ancien Régime ". Les prochains traiteront du " Protestantisme dans la région d'Athis " et de la reconstruction de Flers…
 

DNL ET SECTIONS EUROPEENNES : ENSEIGNER LA GEOGRAPHIE OUTRE- MANCHE 

" The subject kids love to hate " (Times Educational Supplement). " La matière que les élèves adorent détester ", c’est le titre d’un article provocateur de Duncan Scott, à partir d’un constat chiffré : " The proportion of 15-year-olds taking geography GCSE fell from 37.4 per cent in 2000 to 30.6 per cent in 2004, while the proportion taking history fell just 1 percentage point to 32 per cent in the same period ". Son analyse a provoqué des réactions vives sur le forum SLN Geography. http://active.sln.org.uk/ubb/Forum5/HTML/002782.html

"Is Geography Sexy ? " se demande un autre collègue sur le site Juicy Geography, une question abordée en 2003 sur le site de l’AFDG. http://www.juicygeography.co.uk/malcom2.htm

" Les géographes s’inquiètent parfois de l’exode des étudiants vers d’autres sujets considérés plus " sexy ". Pour les ramener vers la géographie, il ne suffit pas d’enseigner efficacement des concepts classiques, il faut aussi réintroduire dans cet enseignement des enjeux plus contemporains, plus sensibles et ne pas reculer devant le risque de la controverse. "
" The problem for Geography teachers is how to take Cinderella and make her more attractive for the ball, a provocative makeover. When we achieve this, she'll outshine the rest, for her beauty is not only skin deep. "

" My world is a geography world ". Tony Cassidy, qu’un classement des villes britanniques a fait réagir, développe un très riche site ; certaines pages ne manquent pas d’humour.

http://www.tonycassidy.co.uk/126756.html

Enfin, David Rayner a lancé " Passion 4 Geography " : http://www.passion4geography.co.uk/forum/default.asp

IUFM ET SITES ACADEMIQUES :

L’ensemble des adresses, actualisées : http://aphgcaen.free.fr/chronique/academies.htm

Aix-Marseille - La Durance n° 64 : cours clés en main ou progressions et concepts ?
Amiens - Les droits de l’homme
Bordeaux - L’Amazonie, avec Hervé Théry (colloque organisé à Biarritz par l’IHEAL)
Caen - Lettre du Carim - 
Créteil - Les programmes en notions et concepts - Echelles : Les EU après la guerre froide -
Dijon - Le régime de Vichy, un fascisme à la française (Christophe Capuano).
Nantes - Utiliser le CDI - Saint Nazaire
Rouen - Le nazisme : controverses et interprétations (E Leon, 2001) - Traite négrière et esclavage - 
Les contrastes du développement au Brésil
Strasbourg - L’Alsace 
Versailles - Oakland - Nouveaux territoires - croquis Espagne, Italie, Japon.

Les nouveaux territoires de la France et de l'Europe (Dijon, Caen, Poitiers, Marseille). Des comptes rendus sont en ligne sur les sites académiques. http://minilien.com/?gUcch3jTQI


RESSOURCES UNIVERSITAIRES :

Concours 2006 : http://aphgcaen.free.fr/concours/concours.htm

" La Porte des Anciens " est un site indépendant très documenté, développé par JP Laporte, un passionné d’histoire. En complément de la Bibliographie annuelle de l'Afrique antique, il propose des bibliographies spécialisées, une mise à disposition de synthèses annuelles, un dépouillement des sommaires de revues, des photos aériennes… en tout près de 2000 pages. Il rendra un grand service à tous, notamment aux étudiants qui préparent les concours. http://laportj.club.fr/tabbourt/index.html

" Africa Antiqua ". Plusieurs doctorants, dont Hédi Dridi, Sophie Saint-Amans et Meriem Sebaï et Mohamed Benabbès, ont ouvert un site consacré à l’Afrique ancienne. http://africaantiqua.free.fr/

Henri VIII et le schisme : Les Anglicistes de l’université de Pau ont mis en ligne une bibliographie étoffée sur la question de concours. http://www.univ-pau.fr/saes/pb/concours/bibliconc/05/schisme.pdf
Cercles, le site d'Antoine Capet, propose un article d'Isabelle Bore (Lyon III) Thomas More et le schisme
http://www.cercles.com/occasional/Bore.pdf

Histoire des femmes : 
Une sélection de sites a été réalisée en 2004, à la fois lors des RDV de Blois, et à l’occasion d’une conférence de Sylvie Chaperon pour la régionale de Caen de l’APHG.  http://clioweb.free.fr/dossiers/genre.htm

Plusieurs associations y sont citées :
- Musea, le musée virtuel : http://musea.univ-angers.fr/
- CLIO Histoire, Femmes et Sociétés : http://clio.revues.org/
- Mnemosyne : http://perso.wanadoo.fr/mnemosyne.association/
- L'association Archives du Féminisme : http://bu.univ-angers.fr/ARCHFEM/
- La SIEFAR (Femmes de l’Ancien Régime) : http://www.siefar.org/
tout comme le travail d’Annie Rouquier Histoire des femmes - Femmes dans l'histoire (Aix-Marseille)
http://www.histgeo.ac-aix-marseille.fr/a/gat/d003.htm

Les femmes (1830-1995) sont un des thèmes étudiés pour l’Agrégation de SES.
Le BO n° 5 du 19 mai 2005 comporte une bibliographie p 66-68 : Les femmes au travail ; Éducation, maternité, religion, justice, loisirs ; Féminisme et représentation politique. http://minilien.com/?4ASMD5qzre
Sur ce thème, voir aussi la sélection http://hgtice.free.fr/butine/genre.htm
et le site MUSEA (Angers) : http://musea.univ-angers.fr

WWW-VL History : http://vlib.iue.it/history/index.html

" La Révolution française : historiographie récente et approches nouvelles ". La conférence de Pascal Dupuy est en ligne. http://aphgcaen.free.fr/conferences/dupuy.htm

Menestrel a ouvert un weblog. Les nouveautés de juin portent sur l'Histoire du droit médiéval, les thèses d'histoire religieuse, la page des Revues et celle des Collections spécialisées en histoire médiévale.
http://menestrel.viabloga.com/ - http://www.ccr.jussieu.fr/urfist/menestrel/medactu.htm

L’Ecole Nationale des Chartes : http://www.enc.sorbonne.fr/actualites.htm


PRESSE ET REVUES

Sommaires des revues : http://hgtice.free.fr/revues/sommaires.htm
Hérodote - Élisée Reclus : un géographe d'exception - Liste des articles, par thème et par espace.
http://www.herodote.org/article.php3?id_article=148

Mappemonde 79 (3-2005) - Céline Rozenblat Réseaux et territoires en mouvement.
http://mappemonde.mgm.fr/index.html

Cybergéo : Un accès direct aux " Points chauds " est possible. Cela évite de planter le navigateur par la lecture d’un fichier pdf de 2,4 Mo. http://193.55.107.45/ptchaud/

Espaces-Temps : Olivier Vilaça " Les lignes de faille de l’Europe. " http://espacestemps.net/document1589.html

L'histoire a publié dans le dossier " Léonard de Vinci, secrets d'un génie " (n° 299), une transcription du commentaire de la Joconde par le regretté Daniel Arasse, diffusé sur France-Culture (et encore en ligne).
http://clioweb.free.fr/art/arasse.htm
" Y a-t-il des sujets tabous à l'école ? ". L’article de Claude Askolovitch est très légèrement tempéré par les encadrés. Il a provoqué un courrier important des lecteurs, à lire dans le numéro suivant. (n° 301, 302)
http://www.histoire.presse.fr/

Les émissions de France-Culture, 
dont la Nouvelle Fabrique de l’histoire (E Laurentin), " La suite dans les idées " (S Gourmeau) :
http://hgtice.free.fr/presse/radio.htm


COLLOQUES – CONFERENCES - CAFES DE GEOGRAPHIE
Calenda : http://calenda.revues.org

Calenda : http://calenda.revues.org/ (dont " La laïcité dans le monde ibérique, ibéro-américain et méditerranéen - Nanterre déc 2005, Les héritages républicains sous le Consulat et l'Empire, Paris, 26/11/2005)

Blois 2005 : Religion et politique. http://aphgcaen.free.fr/blois/rvh2005.htm

FIG 2005 : " Le monde en réseaux. Lieux visibles, liens invisibles ". Une partie des Actes est déjà en ligne sur le site de Reims. http://fig-st-die.education.fr/

Cafés géographiques
Les réseaux Internet abolissent-ils la géographie ? (27/09/2005) - 
La nudité ou le retour à la nature ?(29/11) -
La Suisse est-elle en Europe ?(13/12) http://www.cafe-geo.net/
Le site est mis à jour par Yann Calbérac, http://www.cafe-geo.net/


REGIONALES :
Les sites des régionales : http://aphgcaen.free.fr/regionales.htm
La Réunion : liens sur l’Océan Indien – Les concours - http://aphgreunion.free.fr/


 


CONCLUSION : " des hommes, des femmes et des réseaux "

Internet entre effroi et usage raisonné. 
En octobre 2005, plusieurs événements ont confirmé qu’internet est un excellent poste d’observation de nos pratiques et de notre mode de fonctionnement. 
Internet entre effroi et usage raisonné. Ces derniers temps, les détracteurs du web sont actifs. Deux exemples : l’émission « Travaux Publics », enregistrée à Blois, ressemblait à « un Livre noir des religions sur le net ». En Normandie, les membres d’une université inter-âges locale ont eu droit récemment à une conférence sur « les dangers de l’internet »…
Ces dénonciations réactivent en général des stéréotypes anciens. Elles sont amplifiées par les médias, qui semblent redouter la concurrence de ce nouveau support. Des médias qui n’hésitent pas à y puiser des canulars qu’ils peuvent reproduire sans discernement (cf Clovis prétendument cité dans une copie du bac). Ces critiques peuvent servir d’alibi à ceux qu’inquiète une certaine modernité. Elles vont dans le sens d’un discours sécuritaire croissant et contribuent à légitimer des formes nouvelles de censure, comme celle qui empêche de consulter en classe le site Nizkor, l’énorme travail de Ken McVay, pourtant régulièrement attaqué par les négationnistes.

Elles ont surtout le défaut de détourner de l’essentiel
. Internet est devenu un élément incontournable dans la formation intellectuelle et civique.
. Internet est à l’image des femmes et des hommes qui ont choisi de l’utiliser. Il peut aussi bien servir le pluralisme dans une démocratie, qu’être un instrument de surveillance et de censure dans une dictature.
. Internet est un outil. Un outil qui permet, à tous ceux qui ont un accès au haut débit, d’écouter par exemple la radio en différé (les émissions Histoire de France-Culture), d’exploiter des extraits de documentaires (Wal-Mart, l’ogre de Bentonville, France 2, L’œil sur la planète, 18 octobre 2004), de remettre en cause les prix pratiqués par les opérateurs du téléphone. Un outil dont l’impact va au-delà de la dimension technique : la combinaison du téléphone et d’internet rend possible des formes légères de travail à distance ; l’utilisation gratuite des images de Google Earth ou celles de Nasa World Wind va probablement modifier notre regard sur le monde.

Cet outil reste encore trop méconnu. A Saint Dié, les géographes se sont penchés sur « Le monde en réseaux. Lieux visibles, liens invisibles », anticipant de deux ans sur l’arrivée du TGV. Il est dommage que les organisateurs n’aient pas jugé utile de mettre en œuvre les « liens invisibles ». En 2001, déjà, l’année de « l’innovation », il était difficile d’accéder sur place à son courrier électronique. Les enseignants qui ne peuvent, l’espace d’un week-end, effacer les distances, se reporteront aux comptes rendus écrits mis en ligne sur le site de Reims ou clonés sur plusieurs sites académiques. 
http://xxi.ac-reims.fr/fig-st-die/default.htm

A l’inverse, les Rendez-vous de l’histoire, pilotés de main de maître depuis 1998 par Francis Chevrier et Rachel Menseau, intègrent depuis trois ans les technologies de la communication. Plusieurs débats et conférences ont été filmés par les étudiants en journalisme de l’université de Tours, et montés sous la direction de Jean-Paul Rougier. Tous les collègues intéressés par le thème 2005 (Religion et Politique) peuvent les regarder sur le site Canal-U. Trois exemples, parmi une douzaine déjà en ligne : les conférences de Pierre Nora et de René Rémond, le débat sur « L’Europe est-elle chrétienne ? », organisé par la revue L’histoire.
Cette initiative heureuse va dans le même sens que l’excellente UTLS (Université de tous les savoirs) ou que les « Amphis de la Cinquième ». Dans tous ces cas, Internet n’abolit pas les distances, mais il permet à ceux qui ne vivent pas dans les grandes métropoles de pouvoir participer à une vie intellectuelle riche et intense. Une solution salutaire, par ces temps de vaches maigres pour la formation continuée et de remplacements très controversés.
http://canalc2.u-strasbg.fr/video.asp?idEvenement=190

D Letouzey - Vaudry - 25/10/2005