CHRONIQUE INTERNET
HISTORIENS & GEOGRAPHES,
No 362
par Daniel LETOUZEY
Cet article sur Internet et ses usages dans l'enseignement de l'Histoire,
de la Géographie, de l'Education civique fait une place importante
aux ressources du monde anglo-saxon : nos collègues y ont
déjà exploré de multiples pistes, souvent utilisables
dans les sections européennes, et toujours utiles aux francophones
curieux.
Il s'appuie en partie, comme les textes précédents,
sur le travail des abonnés de la liste Clio (archives à
http://h-net2.msu.edu/~francais
),
ainsi que sur VOS SUGGESTIONS attendues à l'adresse letouzey@clionautes.org.
Enfin, une version électronique, actualisée, et donnant
un accès direct aux adresses citées, est disponible à
http://orbital2.orbital.fr/~dletouze/aphg362.htm
,
avec la page de la Régionale de Caen de l'APHG. Il est souvent intéressant
de remonter d'un ou de plusieurs niveaux dans les adresses, soit pour retrouver
un nom de fichier modifié, soit pour repérer d'autres ressources
utiles.
Une mine inépuisable en cartographie
Dans le bulletin du Comité Français de cartographie
(décembre 1997-mars 1998), Pierre-Yves Duchemin et Jean-Yves James-Sarazin
ont dressé une liste d'environ 300 adresses concernant la cartographie
ancienne et contemporaine. Leur article comporte un inventaire des cartothèques
(par ex les 100 000 cartes et les 5000 atlas de l'université de
York au Canada) destiné avant tout aux professionnels, une liste
de sites géographiques et cartographiques développés
par des institutions spécialisées.
Devant une telle avalanche d'adresses, il faut faire appel à
quelques repères: au delà du classement retenu, et du court
commentaire, il faut décoder les adresses, retrouver un site déjà
visité, etc...
Certaines adresses étaient déjà présentes
dans le travail de Jean-Paul Cheylan (Mappemonde 1-1998): par exemple,
"The Fascinating World of Maps and Mapping", le site exceptionnel
de Roelof P Oddens à l'Université d'Utrecht
"Maphist", un groupe de discussion s'est spécialisé
dans l'histoire de la cartographie
http://www.maphist.nl/
Peter van der Krogt anime ce groupe, propose une foire aux questions
(ou FAQ), un choix d'articles, les 321 définitions du mot "carte",
un calendrier complet recensant colloques spécialisés, conférences,
expositions.
Son auteur, André Engels, un étudiant en informatique,
a classé les informations par continents, et par périodes.
Il s'intéresse particulièrement aux Vikings, et à
Christophe Colomb. L'auteur a la très bonne idée de tenir
un "journal" signalant les modifications et les enrichissements majeurs
du site.
Oseda (Office of Social and Economic Data Analysis), un service
travaillant en liaison avec l'université du Missouri, http://oseda.missouri.edu/graphics/us/
fournit des cartes statistiques très intéressantes, par états
ou surtout par comtés, sur la démographie, l'économie,
la société américaine: elles peuvent compléter
utilement les cartes des manuels scolaires et universitaires. Par exemple,
la carte de la population en dessous du seuil de pauvreté suggère
que la Sun Belt tant vantée en France est en partie aussi une "poverty
belt".
Quelques regrets mineurs: ce travail considérablede Pierre-Yves
Duchemin et Jean-Yves James-Sarazin ne semble pas accessible depuis le
Web, ce qui oblige à saisir des adresses longues et parfois complexes.
De plus, leur inventaire photographie les sites à un moment
donné : or les auteurs de sites Web modifient fréquemment
les noms de fichiers ou les chemins d'accès.
La pertinence du contenu est enfin très variable :
dans le "World Factbook 1997" de la CIA, on apprend "que la taille de la
France est le double de celle du Colorado, que les Alpes sont à
"l'Est", que la frontière avec le Luxembourg mesure 73 km", et que
notre pays produit "du charbon, du minerai de fer, de la bauxite, du poisson,
du bois, du zinc et de la potasse"!
Au total, repérer et sélectionner les principaux sites
adaptés à nos objectifs supposerait encore beaucoup de temps
et d'énergie. Les listes de diffusion, et les moteurs de recherche
spécialisés en ressources pédagogiques permettent
de repérer plus vite les adresses pertinentes, et de mieux suivre
les modifications.
Un autre domaine bien fourni : les séismes
L'autre approche particulièrement intéressante car
correspondant à celle des programmes de lycée, est celle
de la gestion des risques par les "sociétés humaines face
aux contraintes de la Terre". Les autorités locales de la Baie de
San Francisco (A.B.A.G) ont ainsi conçu des pages très intéressantes,
http://www.abag.ca.gov/bayarea/eqmaps/eqmaps.html
,
et http://www.abag.ca.gov/bayarea/eqmaps/doc/eqcountr.html.
Les spécialistes y informent les habitants sur les risques encourus,
fournissent des explications sur les séismes, et conseillent sur
l'attitude à tenir en cas de tremblement de terre. Habitants, entreprises,
élus disposent ainsi de données pertinentes.
Les sommaires de la revue Hérodote sont accessibles
sur un site orienté vers la géopolitique: http://www.mygale.org/11/cragup8/Default.htm.
On y trouve aussi quelques articles tirés de l'ouvre sur l'Europe
médiane paru en mars dernier.
EDUCATION A LA CITOYENNETE
Une ONG pour la citoyenneté
L'éducation à la citoyenneté est au coeur de
la démarche de Civitas International, une organisation non-gouvernementale
créée à Prague en 1995 afin de "promouvoir une citoyenneté
informée et responsable". Civitas a organisé des colloques
internationaux à Sarajevo (1996), Buenos-Aires (1996), Prétoria
(1997). Le prochain est prévu à Kuala-Lumpur en 1998.
Le site Web de l'organisation http://www.civnet.org
propose, en anglais, des bibliographies, des extraits de documents patrimoniaux
(Déclaration des Droits de la Virginie, 1776. "Les droits de l'Homme"
par Thomas Paine (1792), la déclaration universelle des droits de
l'Homme (1948), etc...). Il contient aussi quelques exemples de "leçons",
dont un manuel en Français sur les droits de l'Homme, une sélection
d'informations, une revue bi-mensuelle, et enfin un choix d'adresses électroniques
sur "l'éducation civique et la société civile".
Internet objet d'étude et de débats
Internet commence à trouver une place dans les manuels d'Education
civiquede 4eme : l'un d'eux consacre 2 pages aux potentialités et
aux dangers du réseau. Mais un livret pédagogique pour les
enseignants cite une seule adresse pour la géographie !
L'impact des usages d'Internet reste une question très sensible.
Dans le Monde du 5-6 avril 1998, une psychologue suggérait
de "se préparer à accueillir les autistes violents que
cette pédagogie moderne produira".
Une telle mise en garde paraît d'abord concerner beaucoup
plus l'abus des jeux vidéo et de leur univers virtuel que le travail
avec l'ordinateur. Ensuite, dans les sections techniques où l'usage
de l'informatique est prévu dans les programmes, le comportement
des élèves ne semble inquiéter personne: l'ordinateur
y est un outil parmi d'autres, intégré par les enseignants
et les élèves dans leur travail. Pour l'enseignement général,
Dominique Natanson, dans les Cahiers pédagogiques (mars 1998) voit,
de façon humoristique, dans la relative pénurie actuelle
de matériel, une excellente opportunité d'apprendre et de
pratiquer le travail de groupe. Enfin, la maîtrise d'Internet ne
devrait pas se limiter pas à la création d'une page Web,
mais donner la priorité au travail intellectuel, à la communication.
Les tuyaux comptent bien moins que les hommes.
Le risque engendré par le monopole " wintel " (Intel + Microsoft),
les inconvénients de la manipulation arbitraire des formats de sauvegarde
sont analysés avec humour et vigueur par Robert Di Cosmo " Piège
dans le cyberespace " http://www.mmedium.com/dossiers/piege/
.
Bernard Lang plaide pour des "logiciels libres", ce qui ne signifie pas
logiciels gratuits, mais logiciels ouverts, librement modifiables par leurs
utilisateurs http://pauillac.inria.fr/~lang/ecrits.
L'association A.F.U.L (Association Francophone des Utilisateurs de Linux
et des Logiciels Libres) propose un groupe de travail sur l'education,
et une "Ecole ouverte de l'Internet", et signale le travail d'un lycée
de Dijon http://www.aful.org/
Enfin, l'ISOC-France (L'Internet Society est une association créée
en janvier 1992 par les pionniers de l'Internet pour promouvoir et coordonner
le développement des réseaux informatiques dans le monde)
a exploité de façon originale les possibilités offertes
par Internet et la correspondance électronique. Cette association
a tenu en avril une Assemblée générale virtuelle
: plus du tiers des adhérents ont pu s'exprimer, et désigner
le nouveau bureau. Cette nouvelle forme de consultation peut ainsi compléter
l'assemblée "réelle" statutaire http://www.isoc.asso.fr/documts.htm
HISTOIRE : les apports du monde anglo-saxon.
L'exemple de la liste H-France
La liste de diffusion H-France regroupait 1161 abonnés
en décembre 1997, essentiellement des universitaires américains
spécialistes de l'histoire de France et leurs étudiants.
Elle est hébergée, avec une centaine d'autres listes dont
CLIO/H-Francais, par le réseau H-Net à l'université
de Purdue (West-La Fayette) http://h-net.msu.edu/~france
.
Analysant son fonctionnement depuis 3 ans, Bertram Gordon, co-fondateur
et modérateur de la liste en rappelle les objectifs initiaux:
"utiliser Internet pour promouvoir les échanges entre universitaires
sur l'histoire de France, sur les méthodes, sur l'historiographie,
sur son enseignement".
La liste a aussi pour but d'assurer une circulation accélérée
de l'information: annonce de colloques, dont certains "en ligne", analyse
d'ouvrages et d'articles. Ainsi, "The bread world we have lost"
par Carolyn Lougee Chappell en février 1998 donne un éclairage
très intéressant sur l'úuvre de Steven Kaplan.
Au total, pour son modérateur, la liste H-France a rempli
sa mission principale, celle de "contribuer à la formation d'une
communauté intellectuelle "transatlantique", les rencontres physiques
prolongeant souvent les échanges intelellectuels à distance.
Histoire : quelques sites Web américains
Commençons par la sélection faite par les collègues
de Bertram Gordon sur H-France.
Le choix des spécialistes de l'enseignement du Français
à Cornell http://instruct1.cit.cornell.edu/Courses/french_history/
peut
aussi rendre service . Mais tous les liens ("l'appel du 18 juin", "les
gouvernements de la Résistance") renvoient à des sites officiels
français qui ont parfois changé d'adresse.
La bibliothèque Deering (Northwestern University, Evanston,
Illinois) a constitué une collection de livres, de copies de journaux,
de photographies et d'images sur le siège de Paris en 1870 et
sur la Commune. Le site annonce 1500 caricatures, 1200 images et près
de 1000 posters http://www.library.nwu.edu/spec/siege/
Enfin, dans une multitude de sites de qualité, indiquons
quelques sites offrant des documents sur l'Histoire de la France et de
l'Europe (en traduction américaine).
Richard Hacken de l'université Brigham Young dans
l'Utah http://library.byu.edu/~rdh
a
travaillé sur plusieurs thèmes: la Première guerre
mondiale, l'histoire de l'Europe, etc.. Pour la guerre 14-18, l'auteur
a réuni, avec l'aide d'une liste de diffusion spécialisée,
des documents officiels ( ex message de Woodrow Wilson au Congrès
le 2 avril 1917), des témoignages de combattants, l'éloge
funèbre de Ted Matthews, le dernier survivant australien de l'opération
de Gallipoli, un dictionnaire biographique, et des renvois vers d'autres
sites spécialisés. Les "Eurodocs" comportent une traduction
américaine des Chroniques de Froissart, une copie des "très
riches heures du Duc de Berry", des lettres inédites de Philippe
II d'Espagne...
Enfin, de nombreuses ressources sont intéressantes à
l'université de Virginie, dont une base d'hypertextes.
Etudier et enseigner l'Histoire à l'aide
d'Internet en Université
Le site de Luc Guay à l'Université de Sherbrooke
(Canada) http://callisto.si.usherb.ca/~lguay/signetsLguay.html
est, en Français, une introduction efficace à cette approche
pédagogique. Sur "l'Histoire du monde occidental" de la préhistoire
au Moyen-Age, plus de 300 adresses sont retenues, à destination
des futurs enseignants. L'histoire du Québec y occupe, bien sûr,
une place importante.
L'aspect didactique comprend en Français une réflexion
sur les concepts-clés et sur la méthode historique. Les adresses
anglo-saxonnes montrent la volonté qu'ont de nombreux universitaires
de faire d'Internet un auxiliaire dans la formation des historiens: "the
problem solving process", "creating online ressources for teaching US History".
Au département d'Histoire de l'Université Technologique
du Tennessee (Cookeville), le site de Patrick Reagan est un excellent
exemple des pistes que nous pourrions et devrions explorer en Français
http://www.tntech.edu/www/acad/hist/history.html
.
Son sommaire est très développé : Pourquoi étudier
l'histoire ? Comment l'étudier ? Comment utiliser Internet ? Qu'apporte
Internet à l'historien ? Comment promouvoir l'enseignement de l'Histoire
? Comment financer ses études ?....
Plus de 100 adresses introduisent l'étudiant à l'utilisation
d'Internet, et aux outils indispensables (annuaires, moteurs de recherche...)
sans oublier les aspects juridiques évoqués plus haut.
Les adresses concernant la recherche historique, et l'histoire comme
science sont très nombreuses : présentation des principales
sources accessibles sur Internet (rubrique "rubrique Electronic documents
in History"), inventaire des collections de documents ("Lincoln legal papers",
adresses inaugurales des présidents américains, "Marx and
Engels online Archive", documents sur le mouvement de libération
des femmes,...), liste des revues historiques présentes sur le réseau
(rubrique "Historical Journals on line"...
Peu fréquente en France, une aide en ligne est proposée
pour la rédaction des mémoires professionnels.
Patrick Reagan décompose 3 étapes, avec des adresses
adaptées: "the fundamentals of a research paper" - Hanover college,
dans l'Indiana -, les sources de l'historien (Librairie du Congrès),
les types de contribution (récit, argumentation, explications).
L'université Purdue, déjà citée a créé
un "Online Writing Laboratory" http://owl.english.purdue.edu/
qui
assiste ceux qui ont besoin de conseils dans la rédaction, y compris
quand l'anglais n'est pas la langue maternelle de l'auteur. Une bibliographie
annotée suggère l'importance de cette pratique aux Etats-Unis,
et une liste renvoie vers une cinquantaine de centres similaires sur le
Web, dont L'Internet Public Library . Cette opportunité est parfois
critiquée par des enseignants qui y voient un risque de plagiat.
Dans la version électronique du Journal de l'Association History
and Computing Vol I, No 1, juin 1998
http://ssd1.cas.pacificu.edu/history/may/jahc/Hunter/hunter.html ,
Leslie Hunter décrit un exemple d'intégration de la technologie
dans la formation des historiens. Un cours de 16 semaines associe de façon
judicieuse débats sur la philosophie de l'histoire (avec une liste
de diffusion réservée aux étudiants), formation à
la recherche historique, et initiation à l'emploi des ressources
disponibles sur Internet.
Pour Leslie Hunter, l'université électronique
ne fait pas disparaître tous les problèmes actuels, mais elle
ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension du passé
et elle prépare à la maîtrise des nouvelles approches.
INITIATIVES RECENTES EN FRANCE
Les "Rendez-vous de l'histoire" organisés à Blois
en octobre prochain ont prévu un espace dédié aux
technologies nouvelles. L'APHG y animera une table ronde et des ateliers.
Le site de l'association Télémaque http://www.mygale.org/04/telemaq/telemaq1.htm
propose
13 séquences pédagogiques, dont un travail sur "la propagande
pendant la première guerre mondiale" et une synthèse sur
"les institutions britanniques" réalisées par des élèves
de T STT.
Abolitions françaises de l'esclavage :
La commémoration de la seconde abolition française
de l'esclavage en avril 1848 a suscité beaucoup de travaux dans
les établissements scolaires.
Les élèves de Dominique Aimon dans le Nord présentent
ce qu'ils ont réalisé pour le concours "Déchaîne
ta citoyenneté" http://www2.ac-lille.fr/fourmies/esclavage/
.
Dominique Chat-Huant a accompli un travail considérable
sur un site nommé "Yekrik! Yekrak!" http://perso.wanadoo.fr/yekrik.yekrak/
:
des articles analysent l'histoire de la Guadeloupe de 1940 à 1943,
de nombreux documents concernent les abolitions. Un de ses liens indique
une thèse (en cours) d'Anne Girollet sur Victor Schoelcher, son
rôle dans la fondation de la République, sur sa participation
à l'abolition de l'esclavage.
L'ACEME ( Association pour la Connaissance l'Etude et la Mémoire
de l'Esclavage) est une association d'étudiants à but transciplinaire
http://julienas.ipt.univ-paris8.fr/~aceme/
.
En Guadeloupe, Dominique Samut a développé la liste de diffusion
Abolition ( majordomo@write-byte.com), et les réalisations
de ses élèves sont à consulter à http://www.fwinetwork.com/abolition
Nouvelles épreuves du Baccalauréat
:
Les nouvelles épreuves du baccalauréat mobilisent
les collègues.
Des consignes officielles sont reproduites le site de Grenoble,
et plus récemment sur un site québécois http://foconet.org/HGEN98.htm
(voir
aussi cartoigen.htm).
A Poitiers, le site académique a conçu un "Dossier
Bac", avec des exemples de dossiers documentaires appliqués à
la classe de première: en histoire, "la colonisation en question",
"la colonisation de l'Indochine"; en géographie, "l'Europe dans
le monde", "l'élargissement de l'Union européenne à
l'Est" http://www.ac-poitiers.fr/pedago/coll_lyc/hist_geo/infos/bac/dossbac.htm
Les recommandations pour l'épreuve de juin 1998 du bac ont
été publiées sur le Web, avec une proposition de carte
pour le sujet sur les Etats-Unis http://www.ac-poitiers.fr/pedago/coll_lyc/hist_geo/infos/infos.htm
Les articles "Restez en ligne" publiés par la revue
"Enseignement public et Informatique" http://www.fdn.fr/~fjarraud/pageepi.htm
regroupent
de très nombreuses adresses sélectionnées et commentées
par François Jarraud. Celui-ci préside l'association
"Les clionautes", regroupant des abonnés de la liste Clio/H-Français.
Un site fédérateur http://www.mygale.org/00/clionaut
vient
de naître.
Il vise deux publics :
- un public d'enseignants à qui le site offre un inventaire
de liens utilisables en Histoire-géographie Education Civique, des
analyses de manuels, des supports de cours, des informations actualisées
sur l'enseignement de nos disciplines
- un public de jeunes qui y trouveront des réalisations d'autres
élèves, des conseils en vue de la préparation des
examens, des pistes pour approfondir un sujet... Les responsables de ce
site veulent avant tout regrouper et mutualiser les énergies : il
s'agit de mettre en commun les ressources des abonnés de la liste
H-Français, de valoriser les initiatives et de mieux répartir
le travail en vue d'une meilleure diffusion des nouvelles technologies
de l'information.
La généralisation
en cours de l'accès au réseau Internet permet d'élargir
l'exploration réalisée par les pionniers. Toutes les peurs
ne s'évanouissent pas d'un seul coup. Certains établissements
redoutent à juste titre l'explosion des coûts, après
le retrait du tarif spécifique annoncé par France Télécom.
D'autres semblent tentés de réinventer le contrôle
tatillon de la correspondance.
Mais là où
Internet est perçu comme un outil parmi d'autres, où la priorité
est donnée aux contenus et à la démarche intellectuelle,
le réseau ouvre des espaces exceptionnels d'échanges et peut
efficacement accompagner les mutations de notre Education.
12 /06/1998
Daniel Letouzey, Aphg Caen,
Lycée Marie Curie 14500 Vire
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