![]() Régionale de Caen |
conférence d'Yves Modéran, juin 2001 Documents |
1 - Les inégalités de la christianisation avant Constantin - cartes - L'Orient chrétien en 325 - L'Italie au début du IVe siècle 2 -
Procès-verbal de perquisition
dans l’église de Cirta, 19 mai 303
4 - La
vision païenne
de Constantin en 310
7 - Zosime - Le
silence sur
la « vision » de 312
9 - Les monnaies
- 1
Constantin,
documents sur Wikimedia
Commons
|
1 - Les inégalités de la christianisation avant Constantin - cartes - L'Orient chrétien en 325 - L'Italie au début du IVe siècle 2 - Procès-verbal de perquisition dans l’église de Cirta, 19 mai 303 Version scannée en mode image Dioclétien consul pour la huitième fois, et Maximien pour le septième, le XIV des kalendes de juin : copie du procès-verbal de Munatius Felix, flamine perpétuel, curateur de la colonie de Cirta. Quand on fut
arrivé à la maison où
s’assemblaient les chrétiens, Félix,
flamine perpétuel,
curateur, dit à Paulus, évêque :
« Apportez les
Écritures de votre loi et tout ce que vous avez encore ici,
comme
il a été prescrit, afin
d’obéir aux ordres <des
empereurs> »
Deux calices d’or, pareillement six calices d’argent, six burettes d’argent, une petite casserolle d’argent, sept lampes d’argent, deux flambeaux, sept candélabres courts de bronze avec leurs lampes, pareillement onze lampes d’airain avec leurs chaînes de suspension), quatre-vingt-deux tuniques de femmes, trente-huit voiles, seize tuniques d’homme, treize paires de chaussures d’homme, quarante-sept paires de chaussures de femmes, dix-neuf capes de paysan. Félix. flamine
perpétuel, curateur de la
république, dit aux fossoyeurs Marcuclius, Silvanus et
Carosus :
« Apportez ce que vous avez ».
Dans les
bibliothèques, on trouva les armoires
vides. Là, Silvanus apporta un coffret (?)
d’argent et une lampe
d’argent, qu’il avait trouvés, dit-il,
derrière un tonneau.
Félix flamine
perpétuel, curateur de la
république, dit à Catullinus et à
Marcuclius : «
Si vous ne savez pas où ils demeurent, dites leurs noms.
»
Acta de
Munatius Felix (gesta apud Zenophilum) dans
l’appendix d’Optat de Milev
|
-
4 - La vision païenne de Constantin en 310 La fortune elle-même réglait toute chose de telle façoa que l’heureuse issue de tes affaires t’avertit de porter aux dieux imrnortels les offrandes que tu leur avais promises <et que la nouvelle t’en parvint> à l’endroit où tu venais de t’écarter de la route pour te rendre au plus beau temple du monde, et même auprès du dieu qui y habite, comme tu l’as vu. Car tu as vu, je crois, Constantin, ton protecteur Apollon, acoempagné de la Victoire, t’offrir de. couronnes de laurier dont chacune t’apporte le présage de trente années. Tel est, en effet, le nombre des générations humaines qui, de toute façon, te sont dues et prolongeront ta vie au delà de la vieillesse de Nestor. Et que dis-je si je crois ? tu as vu le dieu et tu t’es reconnu sous les traits de celui à qui les chants divins des poètes ont prédit qu’était destiné l’empire du monde entier. J’estime que ce règne est maintenant arrivé puisque, empereur, tu es comme lui, jeune, épanoui, secourable et admirablement beau ! |
-
5 - La vision chrétienne de 312, selon Eusèbe de Césarée (vers 337-339) d'après la Vie de Constantin, I, 27-29 Constantin pensa
qu’il lui fallait honorer le Dieu unique
en qui croyait son père. Il en appela donc à lui
de ses vœux
, suppliant et implorant qu’il lui
révèle qui il était
et qu’il lui tende une main favorable dans les circonstances
présentes.
Tandis qu’il formulait ces prières et demandes
instantes lui apparut
alors un signe tout à fait extraordinaire qui
émanait de
Dieu.
Un peu après
midi, alors que le jour commençait
seulement à décliner, il vit de ses yeux, dit-il,
le trophée
de la Croix au-dessus du soleil, en plein ciel, formé de
lumière,
avec l’inscription : Vaincs par ceci ».
Il se demanda alors, dit-il, ce que pouvait être cette apparition. Tandis qu’il réfléchissait ainsi et agitait en lui-même beaucoup de pensées, la nuit tomba; et, plus tard, pendant son sommeil, le Christ, fils de Dieu, se présenta à lui avec le signe qu’il avait vu dans le ciel, et lui prescrivit de fabriquer une copie de ce signe qui lui était apparu dans le ciel et de recourir à son aide dans les combats. Il se leva au petit matin
et révéla son
secret à ses amis. Ayant ensuite convoqué des
ouvriers spécialistes
de l’or et des pierres précieuses, il
s’assied lui-même au
milieu d’eux, leur explique la forme du signe et leur ordonne
de le reproduire
en or et en pierres précieuses.
Eusèbe de Césarée (vers 337-339) 6 - La vision de 312 selon Lactance (314 ?) I. On touchait au jour
où Maxence avait pris le
pouvoir,
(Pour nombre de savants, il faudrait ajouter l’expression avec un I après au moyen de la lettre X .on retrouverait alors une description du chrisme constantinien et non une croix monogrammatique comme le suggère le manuscrit unique.) |
-
7 - Zosime - Le silence sur la « vision » de 312 XV 1 Quant à Constantin, qui déjà auparavant se méfiait de Maxence, il se préparait alors avec une ardueur accrue à guerroyer contre lui ; il recruta des forces parmi les prisonniers de guerre barbares qu’il avait précisément en son pouvoir. XVI.1 Quant à Constantin, après s etre avancé jusqu’à Rome avec son armée, il établit son camp dans la plaine située devant la ville, largement ouverte et propice aux manoeuvres de cavalerie ; Maxence s’enferma, offrit des victimes aux dieux, interrogea les aruspices sur les chances de la guerre et consulta les livres sibyllins; or, ayant découvert une prédiction divine indiquant que celui qui commettait quelque acte nuisible aux Romains succomberait nécessairement à une mort lamentable, il interpréta l’oracle en sa faveur, puisque évidemment il repoussait ceux qui attaquaient Rome et avaient l’intention de s’en emparer. 2 L’événement révéla ce qui était vrai : lorsqu’en effet Maxence fit sortir son armée devant Rome et traversa le pont qu’il avait lui-même construit, une foule innombrable de chouettes s’abattit sur le mur et le couvrit ; quand Gonstantin vit cela, il prescrivit aux siens de se ranger en bataille; les armées une fois disposées l’une en face de l’autre, aile contre aile, Constantin lança en avant la cavalerie; elle s’avança et vainquit les cavaliers ennemis, 3 Lorsque le signal eut aussi été donné aux fantassins, ils marchèrent eux aussi en bon ordre contre l’ennemi; une rude bataille s’étant engagée, les habitants de Rome eux-mêmes et les alliés italiens hésitèrent devant le danger, car ils souhaitaient trouver un moyen d’échapper à une cruelle tyrannie; quant aux autres soldats il en tomba une foule impossible à évaluer, écrasée par la cavalerie et massacrée par l’infanterie. 4 Or, aussi longtemps que la cavalerie résista, quelque espoir semblait subsister pour Maxence; mais lorsque les cavaliers cédèrent, il fut mis en fuite avec les survivants et se lança à travers le pont qui enjambait le fleuve vers la ville; les poutres n’ayant pas supporté le poids, mais s’étant brisées, Maxence lui-même fut emporté au fil du fleuve avec le reste de la cohue. |
-
8 - Zosime - La « conversion » de 326 XXIX 1 - Lorsque tout le
pouvoir fut aux mains de Constantin
seul, il ne cacha désormais plus la
méchanceté qui
lui était naturelle, mais prit la liberté
d’agir dans tous
les domaines selon son bon plaisir ; il célébrait
encore
les rites ancestraux, non pas par respect, mais par
intérêt
;
2 - En effet, sont fils Crispus, qui avait été jugé digne du rang de César, comme je l’ai dit auparavant, et avait été soupçonné d’avoir une liaison avec sa belle mère Fausta, il le fit mourir sans aucun égard pour les lois naturelles ; comme Hélène, la mère de Constantin, s’indignait d’une telle violence et ne pouvait admettre le meurtre du jeune homme, Constantin, comme pour la consoler, porta remède à ce mal par un mal pire ; après avoir en effet ordonné de chauffer outre mesure un bain et y avoir placé Fausta, il ne l’en ressortit que morte. 3 - Comme il avait ses crimes sur la conscience,, et qu’en outre il n’avait fait aucun cas de ses serments ; il alla trouver les prêtres et leur demanda des sacrifices expiatoires pour ses méfaits ; ceux-ci lui ayant répondu qu’il n’existait aucune sorte d’expiation assez efficace pour purifier de telles impiétés, un Egyptien, arrivé d’Espagne à Rome et devenu familier des femmes du palais, rencontra Constantin et affirma fortement que la croyance des chrétiens détruisait tout péché et comportait cette promesse que les infidèles qui s’y convertissaient étaient aussitôt lavés de tout crime. 4 - Ayant accueilli très favorablement cet exposé, s’étant détaché. des rites ancestraux et ayant admis ce que l’Égyptien lui proposait, Constantin entra dans la voie de l’impiété en concevant la défiance envers la divination ; comme en effet, grâce à elles, beaucoup de succès qui lui avaient été annonés s’étaient effectivement réalisés, il craignit que l’avenir ne soit une fois révélé à d’autres aussi qui s’enquerraient de quelque point dans un sentiment hostile à son égard et en vint, sur la base de ce préjugé, à faire cesser ces pratiques. Lorsqu’arriva la fête traditionnelle au cours de laquelle il fallait que l’armée monte au Capitole et accomplisse les rites coutumiers, Constantin craignit les soldats et participa à la fête ; mais l’Égyptien lui ayant envoyé une apparition blâmant sans réserve cette montée au Capitole, il se tint éloigné dc la sainte cérémonie et excita la haine du Sénat et du peuple. |
-
9 - Les monnaies - 1 |
-
10 - Les monnaies - 2 sur le web : Browsing Roman Imperial Coinage of Constantine |
L'Arc de Constantin, avec commentaires des inscriptions - fr.wikipedia - it.wikipedia - en.wikipedia |
-
12 - Les faveurs de Constantin à l’Eglise en 313 12a - Restitution de biens
· Salut, notre très cher Anulinus. C’est la forme de notre amour du bien de vouloir que, ce qui appartient au droit d'autrui non seulement ne soit pas troublé, mais encore, lui soit restitué, très cher Anulinus. ... C’est
pourquoi nous ordonnons, lorsque cet écrit
arrivera, si quelqu’un des biens ayant appartenu à
1’Eglise catholique
des chrétiens dans chaque ville ou autre lieu est
actuellement retenu
par des citoyens ou autres, que tu le fasses restituer sur le champ,
aux
mêmes Églises. Car nous avons
décidé que ce.
qu’avaient possédé les dites Sglises
antérieurement,
leur soit restitué. Puisque Ta Dévotion voit que
l’ordre
de notre commandement est très clair, empresse-toi pour que
jardins,
maisons ou quoi qie ce soit qui appartenait au domaine des
Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, X, 5, 15-17 12b - Dons
Constantin Auguste
à Cécilianus, évêque
de Carthage.
|
-
13 - Mensa de Timgad version couleur Timgad.75.21.jpg - Timgad.71.21.jpg (Wikimedia Commons) |
mise en ligne DL - 2004-2013