7 ANS DE CHRONIQUE INTERNET
Sept ans, c’est l’occasion d’un retour
en arrière sur le travail accompli. Depuis la première Chronique,
parue en décembre 1997 dans le n° 360 d’Historiens & Géographes,
plus de 300 pages ont été publiées dans la revue,
plusieurs milliers d'adresses ont été visitées…
-
En 7 ans,
la Chronique a ainsi présenté :
- des sites et des réalisations
personnelles : Thierry Hatt (Strasbourg, 385), Jean-Paul Collicard
(La carte du mois, 378), Gilles Badufle (sos-hg, 376), Evelyne Py (Mémoire-Net,
381), Jean-Pierre Husson (HM2GM, 385) Aurélie Pech (373), Laurent
Resse (Clio-Collège, 375)…
- des sites universitaires
: Achemenet (Pierre Briant, 377), le Plan de Rome (Caen, 369), Ménestrel
(369) et Reti Medievali (378), Sciences Po (cartographie, 386), l’Atlas
Transmanche (Caen 367)…
- les ateliers multimédia
de Blois : Crime et pouvoir, Les nourritures terrestres, Les utopies, L’environnement,
L’étranger, L’Afrique, Les femmes...
- des logiciels et des applications
: Géoclip, Cartes et croquis, R2I, Cartoo…
- des comptes-rendus liés
aux TICE : Internet et le métier d’historien (Rolando
Minuti, 382), les revues numériques (381, 382), la Cybergéographie
( 386), Abolir l’espace, Internet et les lieux de pouvoir (381), Filtrage
ou éducation (387), Sites personnels et sites institutionnels …
- des réflexions sur les
pratiques pédagogiques : " Evaluer les apports : une question
impossible " (Serge Pouts-Lajus 374), Les hypermédias (Nantes 384),
Diversifier (François Muller ), La didactique, Le traitement des
erreurs (Gérard Hugonie, 382)…
- un regard sur le travail de
nos voisins, en Lettres, en Langues, en SES.
Une place importante a régulièrement
été donnée aux sections européennes
(avec l’aide de Jean-Philippe Raud-Dugal), aux travaux du Cercle
d’étude de la déportation et de la Shoah (avec l’aide de
Nicole Mullier). Sans oublier l’accompagnement des Cafés géographiques,
le renvoi vers les revues en ligne…
La Chronique a bénéficie
de la réussite d’Internet. Elle tente de combiner les avantages
de l’édition électronique et ceux de l’imprimé
( avec le soutien essentiel d’Hubert Tison et d’Alain Laude). La rédaction
est individuelle, la première relecture est familiale.
A l’amont, le contenu est esquissé
dans les messages que je consacre à la veille documentaire sur la
liste H-Français (une centaine depuis octobre 2004). A l’aval, les
adresses retenues alimentent des sélections par thèmes (une
soixantaine disponibles en ligne à ce jour) : L’histoire de l’art
(379), Florence et la Renaissance, Le Romantisme, Peinture 1850-1914, L’histoire
économique (380), L’histoire des femmes (388), La Commune (385),
L’Afrique sur internet (382), L’Amérique latine (374), le Canada
(384), Les migrants italiens (383)…
http://hgtice.free.fr/perso/hf2004b.htm
- http://lienshistoire.free.fr/
La Chronique se situe au croisement
de réseaux professionnels multiples.
Le premier, c’est le noyau solide
de tous ceux qui accompagnent activement l’élaboration et participent
aux relectures successives. Leur nom apparaît, depuis le n° 373,
dans l’entête de la Chronique.
Le second, ce sont les collègues
qui collaborent aux projets de mutualisation : le travail collectif sur
le croquis de la Façade atlantique de l’Amérique du nord
est en la dernière réussite.
Le troisième, c’est l’ensemble
des collègues qui animent les listes de diffusion spécialisées,
comme H-Français et Sciences-Eco-Soc de ce côté-ci
de la Manche, SLN Geography et Schoolhistory de l’autre côté.
Les contributeurs du séminaire virtuel " Enseigner l’histoire
en France ", organisé par la liste Schoolhistory (113
messages, 3500 clics) méritent une mention particulière,
ne serait-ce que pour le défi d’avoir explicité leur vision
de l’histoire dans une autre langue européenne.
Un dernier regrouperait plusieurs
responsables de sites d’académies ou de Régionales (par exemple,
Dominique Vandanjon à la Réunion, Nicolas Smaghue à
Lille…).
Internet, c’est un intéressant
poste d’observation.
Observation de certains élèves
: les réflexes acquis dans le jeu vidéo ou sur les forums
peuvent perturber la concentration nécessaire au travail scolaire.
Les relations entre sites personnels
et sites institutionnels sont toujours difficiles. En novembre 2001, un
site personnel a été démoli d’une phrase assassine
" On est toujours étonné par cette certitude que son propre
travail mérite large diffusion " (La Durance n° 28). Une table
ronde de Saint-Dié (2002) a souligné le fonctionnement paradoxal
des seconds : ils vantent la liberté pédagogique et la mutualisation
des pratiques , mais dépendent de l’Inspection et d'un contrôle
hiérarchique " (Chronique 381). En 2000, Pascal Boyries évoquait
" la remise en cause d'un fonctionnement pyramidal qui est très
français, basé sur une descente de l'information et des ordres
" ; il constatait la contradiction entre les discours et les actes.
http://artic.ac-besancon.fr/histoire_geographie/besancon/complet.htm
Internet a évolué,
à l’image de ceux qui animent ou utilisent le réseau.
Un long entretien publié
en 2003 par la revue Le Cartable de Clio analyse ces mutations :
comment repérer l’information valide? Quelles mutations pédagogiques
et professionnelles ? Quelles perspectives souhaitables à moyen
terme ? http://hgtice.free.fr/peda/cartable.htm
En 1997, les pionniers avaient la
volonté de faire bouger l’école, plus par tâtonnements
que par système ; ils espéraient que la mutualisation des
réalisations allait alléger la charge individuelle de travail.
Dominique Pascaud a décrit ce dynamisme, appuyé sur un double
paradoxe : le remplacement des Mafpen par les IUFM, la réduction
des moyens de la formation continuée ont écarté de
nombreux enseignants formateurs. Leur compétence a bénéficié
aux listes professionnelles.
Le succès actuel d’Internet
est incontestable. Les enseignants, par choix ou par commodité,
tirent de mieux en mieux parti des spécificités du réseau
dans la préparation de leurs cours, ou dans le travail de la classe.
Seule une infime minorité continue de rejeter l’usage de l’ordinateur,
au risque de devoir sous-traiter la saisie des appréciations sur
les bulletins informatisés.
Un revers :
les listes de diffusion sont parfois devenues des " vecteurs d’expression
du corporatisme et du mal être de certains enseignants ". L’élargissement
de l’audience fait alors passer le métier au second rang, derrière
des controverses sans rapport direct avec le travail en classe.
Internet ressemble de plus en
plus à une auberge espagnole.
Robert Bibeau distingue six activités
d’apprentissage : télé-correspondance scolaire, édition
et publication, recherche documentaire, recherche et partage d'informations,
résolution de problèmes, télé-formation (Chronique
383).
Avec le recul, quatre critères
me semblent importants dans un site Internet : la qualité des contenus,
la prise en compte des besoins des utilisateurs, la régularité
des mises à jour, l’interactivité.
L’excellent Web Gallery of Art répond
parfaitement à ces critères. Exceptionnel par l’importance
de la base mise en ligne par Emil Kren et Daniel Marx, ce site rend des
services considérables aux étudiants en histoire de l’art.
Son interface, soucieuse d’une lisibilité maximum pour le plus grand
nombre d’internautes, évite les gadgets techniques et les effets
virtuels dont sont friands plusieurs sites officiels de musées.
Les auteurs prennent le temps de répondre au courrier électronique.
http://www.wga.hu/index1.html
La gestion d’un site demande du temps
et de l’énergie. Le site de l’AHWA (Association des webmestres en
histoire de l'art), initié par Robert Derome, en 1997, était
devenue une référence. En 2001, un organisme canadien sans
but lucratif a pris le relais. Depuis 2003, la base est devenue fossile.
http://www.unites.uqam.ca/AHWA/Signets/
Internet n’a rien de virtuel.
Le réseau , ce sont avant
tout des hommes et des femmes, bien réels et bien concrets,
qui ont choisi d’échanger sur leurs pratiques, sur leurs questions,
sur leurs doutes…
Tout aussi réels et concrets
sont les ordinateurs et les logiciels nécessaires pour travailler
à distance. Réels par leur coût. Réels en cas
d’incident : une panne ou une attaque de virus, c’est plusieurs années
de travail qui peuvent être anéanties dans l’instant. Sauf
si les données sont régulièrement sauvegardées.
Enfin, les " tuyaux " sont
bien concrets. Ceux qui ne peuvent pas encore accéder à un
internet rapide le savent, tout comme ceux qui ont accepté de payer,
depuis plusieurs années, le péage excessif imposé
par France-Télécom.
INTERACTIVITE
ET RECHERCHE DOCUMENTAIRE :
Pour un Internet en 3 clics :
Trois fichiers regroupent les principaux
sites recensés
- Un tableau : http://hgtice.free.fr
- 102 sites : http://hgtice.free.fr/102.htm
- Une amorce d’annuaire
en histoire et en géographie :
En géographie - France
régions, Méditerranée, Afrique, Amérique latine,
Chine, Trois Gorges…
En histoire - Histoire de l'art,
histoire économique, 14-18, 39-45, histoire des femmes, Enseigner
la Shoah, la guerre d'Algérie, histoire du Canada… |
-
Internet n’est pas une encyclopédie.
Cette
métaphore, développée par les spécialistes
du marketing, est doublement trompeuse : sur la réalité du
réseau, sur la nature de l’éducation. Pour Serge Pouts-Lajus,
Internet ressemble plus à " une rue qu’à une bibliothèque
" (Chronique 374).
Le site " Chercher pour trouver
" d’Hélène Guertin, celui de Jean-Paul Dallaire rendent
de grands services : http://www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/
- http://www.edumatic.qc.ca/chercher/
L’accompagnement du travail des élèves
permet de corriger deux techniques de travail : celle du " tout internet
", tout de suite ; celle du dépouillement d’une revue numéro
par numéro.
Deux types de catalogues en ligne,
déjà mentionnés, sont alors très utiles :
BCDI en ligne : http://basesdoc.crdp-poitiers.cndp.fr/bcdimmf/bcdimmf.dll
Les catalogues de bibliothèque
en ligne (celui de la BM de Caen : http://www.bm.ville-caen.fr/
)
Le détour par les livres
et les revues apprend alors à toujours replacer Internet dans une
chaîne documentaire plus large.
La validation de l’information
restera une question difficile, au moins tant que la mention des sources
ne sera pas devenue un réflexe normal et habituel dans les messages
et les pages web. Dans l’immédiat, je préfère
le bon sens et la pratique de l’esprit critique. Cette façon de
procéder m’a permis de repérer quelques " légendes
urbaines " (en DNL, lire le cas de Teddy Stoddard). http://hgtice.free.fr/peda/chercher.htm
TPE – IDD
" Les travaux personnels encadrés
recalés " " Nés au forceps, euthanasiés dans l'indifférence
".
Contrairement au titre de Libération,
la suppression des TPE en terminale ne s’est pas faite dans l’indifférence.
Pour justifier cette suppression, l'Education nationale expliquait que,
dans 95 % des cas, les heures dévolues aux TPE en terminale se transformaient
en "séances de bachotage" ! Ce faux prétexte a dû être
démenti. Les échanges ont été très virulents
sur toutes les listes de diffusion. Ainsi, sur la liste H-Français,
les hostilités ont été ouvertes à partir du
14 novembre. La suppression a été confirmée au BO
du 6/1/2005 : http://www.education.gouv.fr/bo/2005/1/MENE0402726A.htm
ECJS
Les élèves et la
presse : " L’Aquitaine lance, auprès des jeunes, une opération
pour favoriser la lecture des journaux " Libération - 22/11/2004
http://www.liberation.fr/page.php?Article=255812&AG
Au lycée, les obstacles à
cette lecture sont multiples : le manque de temps libre chez les élèves,
une lisibilité parfois insuffisante de certains articles (cf Robert
Solé, Le Monde, 25/12/2004)…
Une solution gratuite et partielle
réside dans l’utilisation de la presse en ligne. En ECJS, la nature
des thèmes, la taille des groupes d’élèves le permettent.
J’ai regroupé, dans un page, les adresses des principaux titres
que j’utilise en classe, en commençant par celle de l’excellent
site américain Newseum (plus de 300 unes dans le monde entier).
http://hgtice.free.fr/unes.htm
La désobéissance
civile ou civique.
Les Chemins de la connaissance
(France-Culture) ont consacré une semaine au "refus public,
collectif et non-violent d’une loi ". Pour Etienne Balibar, " dans ce pays,
on n’enseigne pas assez la désobéissance. Cela tient peut-être
au fait que la République se croit à l’abri de ses propres
déficiences ou de ses propres dérapages ". http://minilien.com/?b1dTG0P6qj
Le site de cette émission
de France-Culture proposait alors des pistes de lecture :
John Locke Deuxième traité
du gouvernement civil (1690) Garnier - Flammarion (1984)
Henry David Thoreau Désobéir
10-18, n° 2832 (1997)
Hanna Arendt Du mensonge à
la violence (1972) Pocket - Agora n°37
Mario Pedretti La figure du désobéissant
en politique L’Harmattan (2001)
Etienne Balibar Droit de cité
PUF - collection Quadrige n°363 (2002)
José Bové - Gilles
Luneau Pour la désobéissance civique La Découverte
(2004)
La mondialisation en débats
:
. L’OMC tente de réfuter
" 10 malentendus sur son rôle ".
http://www.wto.org/french/thewto_f/whatis_f/10mis_f/10m00_f.htm
. Le site d’ATTAC France donne
le point de vue des altermondialistes. François Houtart a analysé
les " Forces et faiblesses de l’altermondialisation " (Le Monde diplomatique,
11/2003).
http://www.france.attac.org/r75
- http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/mondialisation
. La Mondialisation, entre discours
et réalités. Un choix d’adresses par Marie Thorndahl. http://www.clionautes.org/article.php3?id_article=565
TICE et
HG EN COLLEGE ET EN LYCEE :
Instructions pour l’adaptation des
programmes d’histoire et de géographie en séries ES, L, S
(BO n° 45 du 9/12/2004) : http://www.education.gouv.fr/bo/2004/45/MENE0402639N.htm
François Muller - Manuel de
survie à l'usage des enseignants, même débutants http://lemanuel.fr.fm
Les logiciels libres
Firefox : Il est possible
d’échapper au monopole imposé par une entreprise privée.
Firefox remplace très efficacement Internet Explorer ; il offre
des possibilités de bloquer les spams et les publicités non
désirées. http://www.mozilla-europe.org/fr/products/firefox/
OOo.HG : La suite bureautique
OpenOffice a beaucoup de succès dans les établissements scolaires.
Elle illustre l’intérêt et le professionnalisme des logiciels
libres. Gilles Badufle a conçu trois modules complémentaires,
destinés à l’histoire et à la géographie :
-CART’OOo : 130 fonds vectoriels
pour créer des cartes et des croquis.
-CHRON’OOo : dessiner des frises
chronologiques.
-ATLAS HIST’OOo et GE’OOo : 413
cartes et graphiques bitmap (beaucoup proviennent de l’Atlas réalisé
par Alain Houot).
L’ensemble est disponible en ligne,
avec un didacticiel et des pistes d’utilisation pédagogique. La
prochaine version 2 d’OOo intégrera une base de données.
OpenOffice et l’histoire-géographie,
le nouveau site : http://ooo.hg.free.fr.
|
La Façade atlantique de
l’Amérique du nord (croquis)
Lors de la conférence organisée
par la régionale de Caen, Gérard Dorel a proposé une
version du croquis. Plusieurs collègues, experts en cartographie
sur ordinateur, ont été sollicités. Ils ont accepté
de donner, bénévolement, de leur temps et de leur savoir-faire.
Pierrick Gaucher, Claude Robinot,
Francis Monthé ont transposé le croquis manuel en utilisant
un logiciel de dessin ; Francis Monthé a ajouté deux versions
personnelles, une sur " Organisation et dynamiques spatiales ", une autre
sur les facteurs de l’organisation de cet espace.
Olivier Quéruel a conçu
un modèle graphique.
Jacques Muniga a élaboré
une animation guidant les élèves dans la réalisation
du croquis.
Joëlle Salazar propose une
autre version, sur le site d'Anne Philippon.
L’ensemble, fruit d’un travail considérable
et d’une mutualisation active, est accessible sur une page évolutive
en ligne, qui comprend également un compte rendu de la conférence.
Gérard Dorel a traité le même sujet, en octobre 2004,
à Versailles. http://aphgcaen.free.fr/carto/amn.htm |
H-Français - Les Clionautes.
Dominique Pascaud avait participé
aux travaux du PNER sur " les communautés délocalisées
d’enseignants ", en janvier 2002. Il a poursuivi ce travail en analysant
les échanges, en s’intéressant aux parcours professionnels
et aux représentations des membres d’une liste qui a acquis le statut
de vitrine de la discipline.
Sur les deux périodes étudiées,
600 " émetteurs " apparaissent, 36 cumulant plus de 50 % des messages.
Entre la moitié et les deux tiers des membres se contentent de lire
les messages.
Un questionnaire demandait d’associer
dix mots à l’histoire, dix à la géographie. Il a suscité
164 réponses, venant majoritairement des hommes (71 %), enseignants
en lycée (53 %).
Les mots " temps ", " passé
", " mémoire " sont les plus fréquemment associés
à l'histoire ; chez les professeurs historiens le mot " culture
" arrive en tête. Les historiens citent les mots " politique " et
" présent " alors que les géographes les ignorent.
Le mot " espace " écrase
les représentations de la géographie ; les historiens utilisent
particulièrement les mots " aménagement ", " paysage ", "
géopolitique " et " milieux " alors que les géographes mentionnent
davantage " les hommes " ou " les acteurs ".
http://archive-edutice.ccsd.cnrs.fr/edutice-00000691
- http://minilien.com/?QVSTx3mNbt
L’option
histoire des arts
(Présentation par Véronique
de Montchalin, Lycée Fulbert de Chartres)
Cet enseignement artistique créé
en 1993 est actuellement présent dans 140 lycées, et touche
plus de 7000 élèves. Située au carrefour de différentes
formes d'expression artistique, l'histoire des arts n'est pas un enseignement
de pratique artistique mais de mise en perspective historique de l'ensemble
de ces pratiques : architecture et art des jardins, arts plastiques et
arts appliqués, cinéma, danse, musique, spectacle vivant,
etc. Il est confié à une équipe d'enseignants de différentes
disciplines ayant des compétences reconnues en histoire des arts.
Cette équipe travaille en partenariat avec des institutions et des
acteurs culturels qui interviennent aussi bien ponctuellement que de façon
continue.
BO http://www.education.gouv.fr/bo/2002/hs6/default.htm
Le site national : http://www.educnet.education.fr/arts/histoire/
A un horaire d’enseignement de trois
heures en seconde succède un horaire de cinq heures en première
et en terminale pour les élèves de la série littéraire
ayant choisi l’histoire des arts comme " enseignement de spécialité
" (avec épreuves au bac dotées du coefficient 6), ou de 3
heures pour les élèves de toutes séries qui décident
de suivre l’histoire des arts au titre d’option facultative (coefficient
1 ou 2 au baccalauréat).
Deux exemples pour illustrer la
mise en œuvre des programmes :
|
Le premier, la découverte
d’un vitrail de la cathédrale de Chartres (Classe de seconde).
Les objectifs étaient de
s’appuyer sur le patrimoine local ( la cathédrale ) comme révélateur
d'un grand courant artistique, de mettre à jour la dimension symbolique
du monument, d’instaurer une relation avec un établissement culturel
local et des professionnels ( le Centre International du Vitrail). http://www.centre-vitrail.org/index_8.htm
Le vitrail retenu illustre la parabole
du Bon Samaritain dans sa partie inférieure et le récit de
la Création dans sa partie supérieure. http://minilien.com/?72hZdErJTa
Le travail a commencé par
une approche descriptive, en liaison avec le texte biblique ; il a été
poursuivi par un travail à l’intérieur de la cathédrale
; il a été prolongé par une réflexion sur l’iconographie,
la symbolique du vitrail et sa fonction dans le monument. Ces deux premières
étapes ont été menées conjointement par les
professeurs de lettres et d’histoire. La collègue de musique est
également intervenue.
La troisième étape,
la réalisation par chaque élève d’un médaillon
du vitrail, a été coordonnée par le CIV.
Ainsi le vitrail a pu être
saisi dans ses dimensions historique, esthétique, technique et symbolique.
Une visite commentée a été proposée aux parents
d'élèves. |
Le deuxième exemple a porté
sur le thème " Arts et villes au XXème siècle
" étudié en classe de Terminale. La Cité Industrielle
de Tony Garnier, choisie comme support, permet de croiser trois problématiques
:
- La ville imaginée : il s’agit
d’une utopie urbaine du début du 20ème siècle fondée
sur des valeurs d’hygiène et d’efficacité sociale intégrant
l’activité industrielle dans la ville ;
- La ville réalisée
: le quartier des Etats Unis, seule réalisation à l’échelle
urbaine de Tony Garnier, est un quartier HBM construit à Lyon à
la demande d’Herriot entre 1922 et 1933.
- enfin la ville en crise et sa réhabilitation
: en effet ce quartier a été le théâtre d’une
expérience exceptionnelle de requalification par la culture sur
l’initiative de ses habitants : des fresques murales monumentales reproduisant
des dessins de Tony Garnier ont été réalisées
par des artistes lyonnais sur les pignons aveugles des immeubles. C’est
aujourd’hui un musée urbain et un lieu touristique, et cette initiative
a été saluée officiellement par l’Unesco en 1991.
http://minilien.com/?07p9sPI14b
Cette question a fait l’objet de
regards croisés : étude du contexte historique et social
avec le professeur d’histoire, étude d’extraits du roman de Zola
intitulé Travail avec le professeur de lettres, recherches documentaires
sur Tony Garnier et son projet, déplacement à Lyon pour une
visite guidée du quartier par le responsable du Comité des
locataires, acteur majeur du projet de réhabilitation.
http://perso.wanadoo.fr/bicy-lyon/Lyon/Tony/
http://old.ec-lyon.fr/tourisme/Lyon/Virtuel/7050.html.en
A travers ces 2 exemples, les professeurs
ont tenté de répondre à la définition de l’option
histoire des arts qui se veut un enseignement de culture, fondé
sur une approche à la fois pluridisciplinaire, transversale et sensible
des œuvres. La finalité culturelle de l’option est un enjeu doublement
important : pour la rencontre personnelle des élèves avec
l’art ; pour l’ouverture du lycée sur l’environnement culturel et
artistique de la cité.
Dans cette activité, la pluridisciplinarité
est une chance, aussi bien pour les élèves que pour leurs
professeurs : elle permet aux premiers de donner du sens à des savoirs
cloisonnés, elle incite les seconds à tisser des liens entre
leurs enseignements, à construire des discours pluriels et complémentaires
sur un objet artistique commun, à pratiquer une pédagogie
nouvelle…
Cette option qui vient d’être
intégrée aux concours des ENS (arrêté du 24
octobre 2001) n’a pas pour but de former des professionnels, mais d’éduquer
le regard, de développer l’esprit critique des futurs acteurs de
la vie culturelle.
Voir également : http://www.educnet.education.fr/arts/histoire/pratiques/pratiques.htm
http://www.ac-orleans-tours.fr/rdv-histoire/
(Archives 2000)
L’Association pour le Développement
de l'Histoire culturelle : http://adhc.free.fr/ |
SECONDE
GUERRE MONDIALE :
Le CNRD 2005 a pour sujet
" 1945 : libération des camps et découverte de l’univers
concentrationnaire ; crime contre l’humanité et génocide
". Une brochure pédagogique est en ligne sur le site de la FMD :
http://www.fmd.asso.fr/updir/36/memoire_vivante_special_e.pdf
La bibliographie de JP Husson :
http://crdp.ac-reims.fr/memoire/CONCOURS/biblio_2005.htm
La sélection de Nicole
Mullier : http://hg.scola.ac-paris.fr/ressources/shoah/concoursRD.asp
" Les juifs et la politique d'occupation
italienne en France de 1940 à 1943 ", Davide Rodogno,
Madeleine Kahn, journée du
Cercle, 9/3/2005 : http://cercleshoah.free.fr
Choix de sites sur 1939-1945
:
http://cercleshoah.free.fr/liens.htm
La déportation (BT2 - 53149002)
:
http://www.pemf.fr/
" C’est,
à l’origine, une poudrerie que le ministère de l’Armement
a fait construire au début de 1940. Les Allemands arrivent à
Montreuil-Bellay le 21 juin, et transforment le site en stalag, entouré
de barbelés. Les prisonniers français sont ensuite envoyés
en Allemagne, les Anglais sont regroupés à Saint-Denis.
Du 8 novembre
1941 au 16 janvier 1945, la France en fait un camp de concentration,
selon la terminologie de l’époque, pour des "individus sans domicile
fixe, nomades et forains, ayant le type romani.". Les Tsiganes, victime
de cette mesure raciste, arrivent par familles entières. Ils avaient
précédemment été internés dans une multitude
de petits camps, ouverts en application d’un décret signé
par Albert Lebrun (6 avril 1940).
En juin
1944, le camp est bombardé par les alliés. Les Tsiganes
sont alors parqués dans un autre lotissement de l’ancienne poudrerie.
Début septembre 1944, 145 soldats du Reich dont 107 Géorgiens,
que l’on appelle des " Russes blancs ", 30 Italiens, des collaborateurs
locaux sont enfermés derrière les barbelés.
Les Tsiganes
réintègrent leurs baraquements début octobre 1944
et ne quittent Montreuil que le 16 janvier 1945. Ils sont ensuite transférés
vers les camps de Jargeau (Loiret) et d’Angoulême (Charente) où
certains resteront jusqu’en mars... 1946.
Du 20 janvier
au 20 novembre 1945, 796 civils allemands, dont 620 femmes et 71 enfants,
arrêtés en Alsace et précédemment regroupés
au Struthof, sont internés à Montreuil. Les rejoignent par
la suite des soldats allemands qui ont combattu dans la poche de Saint-Nazaire,
des femmes hollandaises… Fin novembre, ces internés sont transférés
dans le camp de Pithiviers (Loiret).
Au printemps
1946, l’escadron d’un régiment de Chasseurs d’Afrique occupe le
site, débarrassé de ses barbelés et de ses miradors.
Enfin, les installations sont vendues aux enchères par les Domaines
le 22 octobre 1946.Le site est rendu à son précédent
propriétaire.
Le 16 janvier
1988, une stèle
a été inaugurée
dans l’enceinte de l’ancien camp, à l’initiative de Jean-Louis Bauer
et de Jacques Sigot. http://sigot.montreuil.free.fr/historique/historique.htm |
DNL
ET SECTIONS EUROPEENNES :
Deuframat : le nom de ce site
est un acronyme créé à partir du titre allemand du
projet:
" Deutsch-französische Materialien
für den Geschichts- und Geographieunterricht "
(Matériels franco-allemands
pour l’enseignement de l’histoire et de la géographie) ".
A explorer, entre autres, pour l’étude
des formes de " l’Européisation ". http://minilien.com/?w3uZ28nb9y
Elections américaines
: Un article du Guardian (16/11/2004) mentionne plusieurs cartes et cartogrammes
analysant les résultats. L’humoriste Dave Ruderman imagine " The
United States of Canada ". http://www.guardian.co.uk/analysis/story/0,3604,1352225,00.html
http://www-personal.umich.edu/~mejn/election/
Elizabeth I et son temps.
L’utilisation des nombreux portraits
a été abordée sur le site Schoolhistory, en juillet
2003
http://www.schoolhistory.co.uk/forum/index.php?showtopic=1613&st=0
La sélection d’adresses proposées
par Carole Faithorn a servi de base à une page évolutive
:
deux sites personnels y occupent
une place importante, celui de Marilee Cody, celui de Jorge Castelli, un
Argentin. In " Elizabeth I, gender, power and politics ", " Susan Doran
looks at what it meant to be a female monarch in a male world and how the
Queen responded to the challenges "
http://hgtice.free.fr/dossiers/elizabeth.htm
SLN Geography.
" We are 'doing' better Geography
and much of it has originated from SLN Geography and its forum " écrit
Val(erie) Vannet, le 20/12/2004. " I have drawn on the expertise and been
stimulated by the ideas of so many colleagues across the land (…) Discussions
on the forum have ranged from serious to hilarious. Mostly people are earnest
but sometimes they are downright daft. It is right and appropriate to engage
in professional discussion but it is also important to be able to laugh
at ourselves (…) " Plusieurs membres de ce forum ont prévu de se
rencontrer dans le Peak District en février 2005.
Deux exemples de messages récents
:
. La catastrophe en Asie a généré
de très nombreux échanges. David Rayner a mis en ligne les
supports de travail réalisés par ses collègues. http://www.geointeractive.co.uk/slnresources.htm
. L’assassinat de Chico Mendes sert
de support à un cours sur les enjeux de la déforestation
: http://active.sln.org.uk/ubb/Forum5/HTML/001557.html
Voir aussi http://www.chicomendes.org/
Sur The Education Forum, l’histoire
de " little Teddy Stoddard and his inspirational teacher, Mrs.
Thompson " : http://minilien.com/?CLgmuHYz7d
En fait, il s’agit d’une " légende
urbaine ", qui circule d’une liste à l’autre, avec des variantes
: " This tale is a work of fiction. The original story, which first appeared
in significantly different form in the magazine Home Life in 1976, was
written by Elizabeth Silance Ballard (now Elizabeth Ungar) and called
Three Letters from Teddy. "
" The only Stoddard connected with
Iowa Methodist Hospital in Des Moines was Dr. John Stoddard, who died in
1998 ". http://urbanlegends.about.com/library/bl_teddy_stoddard.htm
IUFM
ET SITES ACADEMIQUES :
L’ensemble des adresses, actualisées
: http://aphgcaen.free.fr/chronique/academies.htm
Quelques exemples :
Aix-Marseille - La Durance n°
56 - Petite typologie de la question-réflexion
Amiens - Métropoles et métropolisation
Nantes - thèse de Teodoro
Gilabert Géographie de l’Art contemporain
Rouen - JC Boyer Qu'est-ce que l'Europe
rhénane ?
Toulouse : dossier sur Moscou
Versailles : conférences
sur le nouveau programme de Terminale
RESSOURCES
UNIVERSITAIRES :
Concours :
http://aphgcaen.free.fr/concours/concours.htm
Compléments bibliographiques
(Ancienne, Moderne) : http://www.aphg.asso.fr/biblio_comp.htm
Le géographe, les cuisines
et le goût
" En deux siècles, l'alimentation
est devenue une marchandise. Elle ne s'est pas homogénéisée
pour autant. Au contraire, elle a réinventé des différences
par le brassage des plantes, des plats et des saveurs ". Gilles Fumey,
qui a publié avec Olivier Etchevarria, L'Atlas mondial des cuisines
et gastronomies (Autrement) est intervenu sur ce thème dans
les Agoras de Poitiers. Une version écrite de son intervention est
en ligne. http://aphgcaen.free.fr/conferences/gfgout.htm
Lire également son article
" La planète à table ", dans Sciences Humaines d'octobre
2004
Histoire des féminismes
: Le compte-rendu de la conférence de Sylvie Chaperon est en ligne.
Trois fichiers regroupent un choix
d’adresses :
. L'atelier multimédia de
Blois : http://aphgcaen.free.fr/blois/femmes.htm
. Une sélection courte :
http://aphgcaen.free.fr/blois/hfemmes.htm
. Une sélection élargie
: http://hgtice.free.fr/butine/genre.htm
" Penser la guerre à partir
des femmes et du genre : l'exemple de la Grande Guerre ", Françoise
Thébaud, sur le site Astérion (juillet 2004) : http://asterion.revues.org/document103.html
PREMIERE
GUERRE MONDIALE
Deux colloques majeurs ont accompagné
" la déferlante " (titre de Télérama
(10/11/2004) qui écrit " Le témoignage des combattants avait
... bloqué l'historicisation de la guerre ". Dans Penser la Grande
Guerre, Antoine Prost et Jay Winter analysent le très riche
travail des historiens, qui n’ont pas tous attendu la mort des derniers
témoins. Ils distinguent trois regards successifs : d’abord les
nations en guerre (1920-1939), puis les sociétés en guerre
(1960) ; aujourd'hui, l’intérêt se porte sur l'individu en
guerre. Pour plus de détails, se reporter à http://aphgcaen.free.fr/dossiers/1418.htm
|
" La Grande Guerre, pratiques
et expériences " (Craonne, Soissons 12 - 13 novembre 2004).
(Les lignes qui suivent sont extraites
d’un message d’Emmanuelle Picard sur la liste H-Français)
http://hgtice.free.fr/colloques/soissons.htm
Le colloque était organisé
en quatre demi-journées, chacune comprenant un rapport faisant la
synthèse de plusieurs communications écrites, un questionnement
par une personnalité d’une autre discipline, et un débat
entre les participants.
La première demi-journée
interrogeait les effets de la guerre sur les sociétés : la
pratique sportive et les femmes, les " marchands de canons ", les grèves,
les infirmières, la Nouvelle Calédonie, les représentations
de la Bretagne... La seconde s’intéressait à plusieurs objets
culturels : la NRF, la Revue des deux mondes, le Feu de Barbusse,
les romans de Dorgelès ou les livres d’histoire. Cette première
journée a largement mis en évidence les facteurs de continuité.
Les phénomènes sociaux et culturels de la Grande Guerre s’inscrivent
dans une perspective de longue durée.
La troisième demi-journée
traitait des expériences combattantes et de la question désormais
récurrente des raisons de la ténacité des poilus.
Les communication ont souligné la pluralité des explications
nécessaires à mettre en œuvre pour comprendre l’état
d’esprit des soldats : ceux-ci se trouvent enserrés dans un réseau
de pratiques, de représentations, de contraintes qui contribuent
à rendre plus facile l’obéissance que la désobéissance.
Si le dispositif de répression militaire a joué son rôle,
les rapports humains (la solidarité de l’escouade, les permissions),
les représentations de soi (virilité et courage; lâcheté),
les rapports sociaux (expressions de la citoyenneté, opprobre vis-à-vis
des familles des fusillés...) ont joué un rôle déterminant.
Le Général André Bach étudie les " négociations
" qui ont permis de mettre fin aux mutineries de 1917.
Enfin, la dernière demi-journée
était consacrée au département de l’Aisne, de la "
reconstitution des villes et villages aplatis " à la mémoire
douloureuse du Chemin des Dames, en passant par les problèmes soulevés
par l’archéologie et la préservation des sites.
Les actes seront publiés
en 2005 chez Privat, sous le titre " La Grande Guerre, pratiques et expériences
", sous la direction de Rémy Cazals, Emmanuelle Picard et Denis
Rolland. |
-
Dans un texte de présentation,
disponible en ligne, Annette Becker écrit :
" Pendant la guerre, les combattants
ont majoritairement exprimé avec force leur adhésion à
l’union sacrée et leur approbation du sacrifice de soi pour le collectif
national (…) dans une guerre qui les " ramène à une mentalité
primitive, sauvage, où l’instinct domine avec violence " (Jules
Isaac).
Chacun des soldats se trouve au
centre d’un cercle de souffrance qui va de ses proches à toute sa
sociabilité, entre travail, militantisme, pratiques religieuses
ou festives. Les ondes concentriques deviennent après la guerre
mémoire et deuil. (…) Le temps du deuil fut d’autant plus compliqué
et prolongé qu'aucun accord ne se fit sur le sens de la guerre au
lendemain de l'armistice : le consentement à la guerre était
adossé à un millénarisme d'espérance en une
humanité neuve que l’on peut apparenter à un véritable
" mythe de croisade " (Alphonse Dupront). Mais le conflit provoqua ensuite
un rejet profond, à la mesure de ce qu'avait été la
force de l'attente eschatologique initiale, déçue.
Après la guerre, l’idéologie
pacifique, voire pacifiste – celle de la " der des der " – l’a largement
emporté : l’horreur de l’ennemi s’est transformée en horreur
de la guerre. Depuis les années vingt, on ne comprend presque plus
la dialectique entre souffrance et acceptation, probablement par culpabilisation
des anciens combattants d’avoir trop consenti à ce qui semble de
plus en plus impensable, faire la guerre, tuer ".
http://minilien.com/?y3wHInidA9
D’un colloque très dense,
dont les actes seront publiés en 2005, retenons trois interventions,
sur fond de débats autour des termes " massacres " et " consentement
" :
Henry Rousso s’est interrogé
sur le succès historiographique récent de 14-18. Les
historiens de ce conflit ont longtemps travaillé à l'écart
de la demande sociale (A Prost sur les Anciens Combattants, JJ Becker sur
l'opinion publique). Après 1989, trois facteurs ont changé
la donne :
. La chute du Mur a incité
à réinterpréter l'histoire de l'Europe au XXème.
. Un " retour de mémoire
" a été porté par la 3ème et la
4ème génération.
. Face à la réapparition
d’un horizon de guerre, dans les Balkans ou au Moyen-Orient, les pacifistes
ont cherché un précédent qui puisse servir de repoussoir.
La 2 GM ne convenait pas : c’est la " guerre juste " par excellence. Par
contre, 14-18, avec sa " boucherie ", sans raison aujourd’hui défendable,
peut servir. A une condition : il faut que ce soit une guerre imposée
d’en haut, pas une violence consentie.
Jay Winter a souligné un paradoxe
: la création de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne
fut un effort pour échapper au cadre national. Le triomphe de l’histoire
culturelle comparée a enrichi les visions nationales, mais l’histoire
européenne est encore à écrire.
Gerd Krumeich a insisté sur
le fossé qui sépare, en Allemagne, les historiens de la Grande
Guerre et le grand public, au moins jusqu'en 2004. Les débats suscités
par le livre de Fischer, dans les années 1960, la vision d’Ernst
Junger ont eu peu d’écho dans le public.
La situation a changé depuis
2004, avec le succès de l'Enzyklopädie des Ersten Weltkriegs
(Schöning 2004) et avec l’intérêt nouveau des médias.
Mais ce que recherchent les journalistes, ce sont les rares survivants,
les images en couleur. Un moyen, pour eux, de mettre en scène l’émotion,
de parler davantage du monde actuel que de celui de 14-18. |
-
Les monuments aux morts dans
l’Orne - L’exemple de Céaucé
Céaucé, au sud de
Domfront, a 2 monuments aux morts :
- Au centre du bourg, un premier,
inauguré le 22 septembre 1901, rappelle les combats de 1870.
" Nous avons devant nous un jeune
et vigoureux soldat. C’est la jeunesse, c’est la force, c’est l’espérance…
qui resplendissent dans son regard " dit Albert Christophle, préfet
de l’Orne en 1870, député républicain, qui a financé
cette statue. Les discours prononcés font référence
à la République, au rôle de l’armée, à
la haine de l’Allemand et à l’espoir de libérer l’Alsace
et la Lorraine.
- A la sortie du bourg, un second
commémore les morts de 14-18. Il a la forme d’un calvaire, le soldat
de gauche évoquant les batailles de l’Yser et de la Somme, celui
de droite les batailles de Verdun et de la Marne. 43 autres communes ont
également édifié des calvaires, dans un département
où la droite nationaliste a profité, à partir de1902,
du mécontentement suscité par la politique laïque.
(source : Gérard Bourdin
- Les monuments aux morts dans l’Orne, Pour le deuil ou pour l’exemple,
Le Pays Bas-Normand, 203, 1991). http://lienshistoire.free.fr/docs/ceauce.htm
COLLOQUES
– CONFERENCES - CAFES DE GEOGRAPHIE
Calenda : http://calenda.revues.org
La Roche sur Yon - Autour de la
ville Napoléon (28-30 oct 2004) - Villes neuves spontanées,
villes planifiées. L’Enfant et Washington. http://hgtice.free.fr/colloques/rochyon2004.htm
http://www.cr.nps.gov/nr/travel/wash/lenfant.htm
Cafés géographiques,
Paris (café de Flore) : "
Les mots et les jurons qui voyagent " (Janvier), " Au secours, c'est toujours
la lutte des classes à Paris ! " (Février), Y a-t-il une
géographie du territoire animal ? (Mars). http://www.cafe-geo.net/
PRESSE
ET REVUES :
La Nouvelle Fabrique
(France-Culture) : l’émission d’E Laurentin propose, pour chaque
sujet traité, quatre approches différentes : un grand témoin
(lundi), une mémoire de groupe(mardi), la visite d’un lieu (mercredi),
un débat historiographique (jeudi).
Parmi les thèmes abordés
ces dernières semaines : La République (avec Maurice Agulhon,
Serge Berstein, Christophe Prochasson), 14-18 vue par des historiens étrangers
(John Horne, Gerd Krumeich, Rainer Bendick, Laura Lee Downs), Le féminin
(Christine Bard, Nicole Fernandez-Ferrer, Nicole Pellegrin, Annie Metz,
Anne-Claire Rebreyend), Les traites négrières (Ibrahima Thioub,
Myriam Cottias, Olivier Pétré-Grenouilleau, Jean-Loup Amselle)…
" Le Louvretraite
différemment les salariés du groupe TotalFina et les enseignants
" (Le Figaro, 26/11/2004). Lors d’une journée d’études en
2002, un intervenant a rappelé : " Le droit payant d’entrée
dans les musées nationaux est instauré en 1922, mais la gratuité
demeure le dimanche. En 1990, elle est à son tour supprimée,
puis rétablie en 1996 ". http://louvrepourtous.site.voila.fr/
Regard sur la Planète
(France 2) : Wal-Mart
en novembre, la Révolution verte en Inde en décembre. La
qualité de ces documentaires, qui rappellent Géopolis, tranche
avec une information de plus en plus simpliste, réduisant par exemple
les Turcs à Berlin à une mosquée et à deux
femmes voilées, ou encore donnant aux faits divers une place qui
rappelle la presse populaire du XIXème siècle.
Mappemonde en ligne
: http://mappemonde.mgm.fr/
François Bost - Les investissements
directs étrangers. - Les cartes de Cassini en ligne (n° 75).
Hélène Noizet - La
place de Tours dans les représentations spatiales des acteurs -
Denis Eckert - Le viaduc de Millau (n° 76)
Hérodote :
http://www.herodote.org/http://www.univ-paris8.fr/geopo/
Géopolitique de l’aviation
(n° 114) - Géopolitique de l’Anglais (n° 115)
Espaces-Temps :
Mathis Stock " L’habiter comme pratique des lieux géographiques
"
http://www.revues.org/espacestemps/sommaire.php3
AFDG : Vincent
Capdepuy - Réflexions géographiques (et historiques) sur
le projet de Constitution européenne - http://www.afdg.org/spip/
Cybergéo
: R Poli - L’Europe
à travers le prisme du football
M Hilal - Accessibilité
aux emplois en France : le rôle de la distance à la ville
(p 11, carte des aires urbaines) http://193.55.107.45/eurogeo2.htm
L’histoire
: Musicologie (n° 294) - Les
colonies (n° 293) - Balades romanes (n° 292)
http://histoire.presse.fr
La littérature et les camps,
le retour des déportés - Le Magazine
littéraire (janvier 2005)
REGIONALES
:
Les sites des régionales
: http://aphgcaen.free.fr/regionales.htm
La Réunion : liens sur l’Océan
Indien – Les concours - http://aphgreunion.free.fr/
CONCLUSION
: Pourquoi la concurrence coûte cher ?
Dans les établissements, les
règles des marchés publics ont été en partie
modifiées. Une application formaliste peut perturber fortement le
renouvellement des matériels. La confusion fréquente entre
la recherche du prix le plus bas et le meilleur rapport qualité-prix
peut amener à s’interroger sur la qualité et la durée
de vie des produits ainsi sélectionnés.
Le dossier " Pourquoi la concurrence
coûte cher ? ", publié en juillet dernier par la revue
Alternatives
économiques, lui donne une interprétation politique à
cette situation. Dans " Les failles de la concurrence " Guillaume Duval
et Marc Chevallier écrivent : " Frais commerciaux très élevés,
sur ou sous-investissement, instabilité des prix, coûts bureaucratiques
importants, concentrations inévitables (…) la libéralisation
n’apporte aucune solution miracle : les oligopoles et les monopoles privés
créent finalement des difficultés très analogues à
celles que posent les bureaucraties publiques." Selon eux, pour limiter
les inconvénients d’une concurrence sauvage, l’innovation est un
moyen plus sûr que la séparation des réseaux et des
services rendus, ou que la création d’une autorité de régulation.
http://hgtice.free.fr/debats/failles.htm
L’ensemble de l’article a été
mis en ligne, avec l’accord de la rédaction de la revue : ceci
montre, une nouvelle fois, que la question du droit d’auteur est soluble,
avec un minimum de bonne volonté. L’ensemble du dossier est disponible,
sur cédérom, avec tous les articles parus de janvier
1993 à août 2004. http://www.alternatives-economiques.fr
D Letouzey - 8/1/2005 |